Magouille autour de l’audit de Bivac : Délit d’initié dans l’attribution du marché !

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L’appel d’offre pour l’audit du prestataire du programme de vérification des importations (Bivac) a-t-il été passé dans les règles de l’art?

 

Dans le milieu des auditeurs, beaucoup en doutent. Et nombre d’entre eux pensent logiquement que l’audit en cours qui vient d’être attribué à une société de transit et de comptabilité relève du délit d’initié.

 

 

De source sûre, c’est l’auteur du dernier audit, aujourd’hui consultant au Conseil National du Patronat Malien, qui aurait actionné l’actuel Directeur général des marchés publics pour que l’audit en cours soit attribué à une société de transit et de comptabilité. A en croire les mêmes sources, le dernier audit qui a été fait par un ancien cadre des douanes du Mali, condamné dans l’affaire des exonérations, était très flatteur pour Bivac mais ne renseignait sur absolument rien.

 

 

Selon les mêmes sources, notre gabelou auditeur, qui aurait trahi ses bienfaiteurs, serait aujourd’hui dans les bonnes grâces de Bivac. En vérité, c’est par copinage et par népotisme que le marché d’audit lui avait été attribué sans qu’il ait la qualification nécessaire. Victime de sa cupidité, c’est ce même consultant qui aurait recommandé la société de transit et de comptabilité au Directeur Général des marchés publics et à ses amis toujours tapis dans les arcanes de l’administration financière du Mali. Le choix se révèle mauvais d’autant plus que la société de transit et de comptabilité chercherait à sous-traiter le dossier d’audit de Bivac. C’est dire que ladite société est incapable de faire le travail pour lequel il a été retenu. Parviendra-t-il à trouver l’oiseau rare pour faire le boulot?

 

 

Une équation difficile à résoudre parce que le prétendu auditeur retenu chercherait aussi un plan de travail en la matière. Au ministre Tiéna Coulibaly de mettre fin à cette farce en annulant purement et simplement cet appel d’offre entachée de délit d’initié.

 

 

Raison pour laquelle nous suivons ce dossier depuis sa date de publication au quotidien National ‘’L’Essor’’, convaincu qu’il ne sera pas propre parce que nous connaissons les manipulateurs, retraités comme actifs qui se frottent déjà les mains pour un coup réussi. D’ailleurs, dans nos prochaines parutions, des faits concrets, des preuves du délit d’initié aussi bien que des noms pourraient bien être publiés.

 

Zoom sur le PVI

Le programme de vérification des importations de marchandises destinées au Mali trouve son origine  dans le vaste programme d’Ajustement Structurel  des années 1980, imposé par le FMI. Le premier prestataire du Pvi à été la société générale de surveillance (Sgs) directement placée sous la tutelle du Ministre de l’économie et des Finances et de son homologue du commerce qui ont reçu mandat pour ce faire. Aujourd’hui, c’est le conseil national du patronat malien qui gère le Pvi.

 

 

Le pvi est censé  sécuriser l’administration contre les faux documents commerciaux et les informations erronées ; sécuriser l’Etat et la population contre le trafic des stupéfiants et la circulation des armes ; protéger les consommateurs et les entreprises locales contre les contrefaçons et les imitations, etc.

Le premier bénéficiaire du Pvi est le ministère de l’économie à travers la douane. En son temps, toute la presse a unanimement et ouvertement dénoncé les énormes sommes d’argent révélées par un contrôle sur la Société Générale de Surveillance (SGS). S’en sont suivis des arrestations d’agents du service public, de la SGC et des commerçants, des emprisonnements, des renvois. Cotecna, successeur de la SGS, aurait battu tous les records dans la magouille en tout genre y compris les pièges et la délation à la sécurité d’Etat CSES.

 

L’ensemble de la presse nationale s’est encore émue en suivant et commentant au jour le jour et au fur et à mesure des révélations (dont les exonérations d’hydrocarbures : 7 milliards de Fcfa partis en fumée !) Aujourd’hui c’est le tour de Bivac, une multinationale qui, depuis 8 ans, n’a pas connu encore de scandale. Pourquoi ? Pour bonne moralité ou pour audit de complaisance?

Birama FALL

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