La ‘’Magnamaga’’, généralement une femme du troisième âge joue le rôle d’aide ou de conseillère auprès des nouveaux mariés durant le temps des noces qui varie selon les traditions. Mais aujourd’hui, ce pan important de notre culture est en passe de disparaitre du fait de la religion et de la modernité.
Le Mali est un pays de vieilles traditions. Ceci est un secret de polichinelle. Mais force est de constater que certaines de ces valeurs traditionnelles sont en train de disparaitre sous l’influence de la religion et de la modernité. Parmi ces valeurs traditionnelles, nous nous sommes intéressés cette semaine, au cas de la vieille femme appelée ‘’Magnamaga’’ qui joue le rôle d’aide et de conseillère auprès des couples nouvellement mariés durant la période des noces. A cet effet, ses conseils sont essentiels dans la stabilité du foyer.
« La magnamaga forme, guide, oriente, informe, sensibilise et éduque les nouveaux mariés afin de consolider leur union » selon Adiaratou Traoré. Qui soutient que sans la ‘’magnamaga’’, il est difficile pour les nouveaux mariés de trouver un bon repère à suivre. Mais, outre les conseils, la ‘’magnamaga’’ prépare pour la nouvelle mariée qui doit, durant la période des noces, consommer des aliments légers. Elle fait aussi les autres tâches ménagères durant cette période. Ainsi la ‘’magnamaga’’ apprend à la nouvelle mariée les manières pour bien s’occuper de son mari.
Bintou Traoré, ‘’magnamaga’’ âgée de 56 ans résidant à Yirimadio SEMA II témoigne :
« Avant, les jeunes mariés n’avaient aucune expérience en matière de sexualité, sur les notions de séduction et de gestion du couple ». D’où l’importance, selon elle, du rôle d’une ‘’magnamaga’’ auprès des nouveaux mariés. Mais, elle déplore que de nos jours, les jeunes couples sont doués en matière de sexualité bien avant leur mariage.
Pour Adiaratou Traoré, beaucoup de jeunes couples sont confrontés à des problèmes dans leurs foyers parce que cette tradition de nos jours est en train de disparaitre ou mal pratiquée par certains.
Fatoumata Sanogo ajoute quant à elle, que de plus en plus, des jeunes femmes sans expérience jouent le rôle de ‘’magnamaga’’. Toute chose qui n’est pas sans conséquence sur l’objectif recherché par cette pratique traditionnelle.
Cependant, force est de constater que cette tradition est en train de disparaitre au fil des années. A l’origine de cela, l’influence des religions et la modernité. Car la religion musulmane proscrit la vérification de la virginité de la nouvelle mariée par la ‘’magnamaga’’.
A noter qu’en guise de récompense, la ‘’magnamaga’’ reçoit des cadeaux symboliques dont 5000 FCFA, trois pagnes de wax entre autres offerts par les proches des mariés.
Adiarra Coulibaly (stagiaire)
Je voudrais dire qu’il y a plusieurs traditions. Cette notion n’a jamais existée dans ma contrée pour cause pas de semaine de noce #kognonso#.
@Adiarra.On ne dit pas ‘’Magnamaga’’ mais “MANIOMAGNAN”qui veut dire en soninké “celle qui s’occupe du manio(la nouvelle mariée=kogno muso)”;tout comme “missidi makan”(qui s’occupe de la mosquée)…
Avant les jeunes n’avaient pas d’expérience sexuelle. Ok. Mais pourquoi une magnamaga pour une femme qui a déjà une ou plusieurs grossesses?
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