Machines à sous clandestines : une concurrence déloyale à l’encontre du PMU-Mali

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Les machines à sous clandestines sont contraires aux dispositions de la loi N°03-025/PRM du 21 juillet 2003 et mènent de fait une concurrence déloyale au Pari mutuel urbain, l’entreprise citoyenne.

Les machines à sous clandestines fleurissent un peu partout dans la ville de Bamako en cette période de fin d’année. Un tour dans la capitale malienne permet de vous en rendre compte puisqu’il n’est pas rare de voir des machines à sous clandestines dans les kiosques installés aux abords des grandes artères.

Pourtant, l’utilisation des machines à sous est soumise à des règles et procédures. Le décret N°97-182/PRM du 12 Juin 1997 en son article 6 stipule que « les exploitants des machines à sous sur l’ensemble du territoire de la République du Mali doivent se munir préalablement d’une autorisation d’exploitation administrative accordée par un arrêté conjoint des Ministres chargés du Tourisme, de la Sécurité ou des Finances ».

Une disposition qui n’est pas respectée par les promoteurs des machines à sous. Ce qui fait des machines à sous une activité illicite surtout que ses tenanciers ne paient ni taxe ni impôt. Contrairement au Pari mutuel urbain (PMU-Mali) qui est le seul opérateur agréé de jeux et paris hippiques au Mali.

Comme en témoignent les dispositions de la loi numéro 03-025/PRM du 21 juillet 2003 qui disent que « seule la société de Pari Mutuel Urbain (PMU Mali) organise des paris sur les courses de chevaux en dehors des hippodromes et les jeux de hasard ».

À terme, selon des spécialistes, l’exploitation des machines à sous va avoir un effet négatif sur les activités de l’entreprise citoyenne. Le PMU-Mali, à titre de rappel, est une société anonyme d’économie mixte ayant démarré ses activités le 1er septembre 1994.

La  création du PMU-Mali s’inscrit dans le cadre des 37 mesures de sortie de crise édictées en 1993 par le gouvernement du Mali avec comme objectifs : « générer des ressources pour le Trésor public ; contribuer à la résorption du chômage ; financer des travaux d’intérêt public et des œuvres sociales ». Ce qui est un acquis au regard de nombreuses réalisations de la société en plus de ses œuvres caritatives.

Anne Marie Soumouthéra

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