Le duel à mort entre le M5-RFP et le Conseil national de transition (CNT) tire vers son épilogue après la nomination du Dr Choguel K Maiga, chef du Comité stratégique du M5-RFP, comme Premier ministre.
Qui l’aurait cru qu’en si peu de temps les choses allaient basculer en faveur du M5 ? Le dicton qui dit qu’il n’y a pas de morale en politique n’est-elle pas en train de se confirmer ? Président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Choguel Maïga avait vivement protesté et agi contre ce qu’il appelle la violation de la charte de la Transition par le vice-président Assimi Goïta.
Dans ses sorties, M. Maïga ne cessait de dénoncer l’attitude dans le choix des membres du CNT. Pour lui, l’ex vice-président, actuellement président de la Transition, n’a fait que violer la charte et les décrets qui instituent la composition et la clé de répartition du CNT.
Il ne s’est pas limité à ces critiques. Le M5 a porté plainte devant la justice pour obtenir la dissolution du CNT. « Il est dit clairement que ce sont les entités qui désignent leurs représentants. Ils ont appelé les personnes une à une. Lorsque vous choisissez vous-mêmes des gens sur une base illégitime, illégale pour les mettre dans une salle qu’est-ce qu’ils vont faire ? Voter pour vous ?», martelait Choguel.
Ironie du sort, aujourd’hui, ce sont les mêmes personnes qu’il a jeté en pâture, qui peuvent lui refuser ou lui accorder un quitus pour être Premier ministre.
Car Choguel a besoin du feu vert du colonel Malick Diaw et des siens pour pouvoir exécuter son programme de gouvernement. Sans l’aval des membres du CNT, il ne pourra rien entreprendre. Autrement dit, il a besoin de la confiance des conseillers pour continuer le travail à lui confié par le désormais président de la Transition, Assimi Goïta.
Les anciens nous enseignent « qu’avant de parler, il faut remuer sept fois sa langue dans sa bouche au risque d’être la risée du monde ».
Profitant de la rencontre avec l’émissaire de la Cédéao, le chef du gouvernement a officiellement annoncé qu’il présentera sa feuille de route devant le CNT dans six semaines.
Si dans un passé récent, le M5 demandait la dissolution du CNT pour violation des textes, aujourd’hui, Choguel semble être la première personne à demander son maintien.
Certains analystes disent que le « vieux politicien » ne veut plus que la justice tranche ou du moins leur donne raison dans le contexte actuel. C’est d’ailleurs l’avis de certains membres du comité stratégique du M5 notamment de Jeamille Bittar.
L’opérateur économique a récemment annoncé qu’après la nomination de Choguel à la Primature, leur plainte à la justice n’était plus une priorité. Et d’ajouter que l’essentiel est que les Maliens se retrouvent.
Du coté du CNT, on semble jouer à l’apaisement et à la séduction. Vendredi 4 juin, une délégation du CNT a pris part au meeting du M5. C’est dire que Malick Diaw a déjà montré qu’entre le M5 et les conseillers, les choses peuvent aller dans le sens souhaité, pourvu que chacun abandonne ses caprices et pense au Mali.
Djibril Diallo
C’est regrettable de voir un homme très expérimenté comme Choguel qui ne peut pas comprendre qu’un pays ne peut se construire que par des hommes et femmes dotés de grande capacité morale, intellectuelle et d’expériences avérées. Pourtant ce pays regorge de personnes bien bâties et capables de relever les défis qui se posent en nous actuellement. Ce qui est certain, le pouvoir rend l’homme malien totalement fou, il délire et commence à agir dans tous les sens comme un potentat local, il cesse de raisonner, c’est dommage pour notre pays. Si cela se confirme, nous dirons que cette transition est totalement perdue pour de bon, car elle serait bâclée dans huit mois et un Président totalement illégitime verra le jour au pouvoir et aussitôt un autre mouvement sera crée après une autre crise post-électorale et sans risque de se tromper nous irons vers un autre coup d’état en 2023, c’est regrettable. Pour finir avec ce cycle infernal de coups-d’états récurrents, il faut gérer la transition de façon sincère en impliquant toutes les sensibilités de ce pays afin d’avoir l’assentiment de tous, donc la majorité des maliens, élites, les cadres et les sans voix, surtout les sans voix qui doivent être mis dans leurs droits de tous les jours. Tant l’injustice sera le leitmotiv de nos dirigeants dans gestion de la cité, il n’y aura pas de paix au Mali, cela est sans aucune équivoque. Très Cher PM corrigez rapidement les injustices et les impunités qui gangrènes et rongent notre société, il faut donner à César ce qui appartient à César et au peuple ce qui appartient au peuple. Nous espérons que dans votre gouvernance, d’autres injustices et impunités n’émergerons pas en exacerbant la situation actuelle qui a atteint son paroxysme, cela est dommage.
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