Pour faire le point de l’évolution de l’affaire de licenciement qui les oppose à la leur société, c’est à dire la Société Africaine de Chaussures et Articles en Plastiques (Soacap), le secrétaire général adjoint du Collectif des Travailleurs Licenciés, M. Abdoul Wahab Djiré a animé, hier jeudi 11 septembre 201,4 à Bozola un point de presse.
Pour rappel, depuis 2010 le Comité Syndical des Travailleurs de la Soacap a déposé sur la table de leur direction un cahier de doléances de 22 points. Suite à des négociations les deux parties ont pu trouver un accord sur 19 points. Mais malheureusement cet accord est resté lettre morte car n’ayant pas été suivi d’application. Toutes les démarches entreprises par le comité Syndical sont restées sans suite et toutes les médiations ont également échoués. Raison pour laquelle en août 2013, les travailleurs sont allés en grève. Et suite à cette grève, la direction générale de la Soacap a affiché un avis en date du 21 août 2013, mettant tous les travailleurs en chômage technique, pour un mois à compter du 21 aout 2013. Et par une lettre en date du 21 septembre 2013, c’est-à-dire le dernier jour du fameux chômage technique, la Soacap a licencié 275 travailleurs, dont tous les membres du comité Syndical, sous prétexte d’un motif économique.
Selon les constats, la Soacap a immédiatement recruté d’autres travailleurs. C’est pourquoi les uns et les autres ont vainement contesté la procédure et le motif de leur licenciement, ainsi que la base de calcul de leurs droits. Face à cette situation, les travailleurs ont saisi l’inspection du travail de Bamako, qui, par la suite, a transmis le dossier au tribunal du travail de Bamako.
Le Collectif des travailleurs licenciés de la Soacap n’apprécie pas la lenteur du Tribunal du travail qui tarde à trancher cette affaire une fois de bon conformément à la loi. Il convient de préciser que cette affaire se trouve devant le tribunal du travail de Bamako depuis le mois de février dernier.
Selon M. Djiré, le premier délibéré du mois de juin passé a été annulé par le juge Youssouf Touré pour permettre à l’avocat de la Soacap, qui avait bénéficié de trois renvois pour réplique, de répondre aux écrits de leur avocat, Me. Aboubacar S. Diarra qui ne ménage aucun effort pour le rayonnement de la vérité dans cette affaire. “Le deuxième délibéré du 04 août 2014 a été annulé par le juge Naman Kéita qui a demandé à notre avocat de lui fournir les textes qui ont prévu les augmentations de salaires de 5 % en 2008 et 2009. Ce jour dans la salle d’audience, tous les avocats étaient étonnés d’entendre le tribunal demander à l’avocat de fournir ces textes de droit”, a-t-il ajouté.
Aux dire de M. Djiré, le lundi 24 aout dernier leur avocat a fourni les textes sur l’augmentation de salaire de 2008 et 2009, et l’affaire a été renvoyée au lundi 03 septembre dernier pour observation de l’avocat de la Soacap. Il convient de préciser que le délibéré a été encore fixé au 29 septembre prochain. M. Djiré estime que le juge qui a en charge ce dossier doit tout simplement faire son travail dans la droiture, rien que la droiture.
Pour lui, dans un État de droit comme le Mali, la Société Africaine de Chaussures et Articles en Plastiques (Soacap) et ses travailleurs sont tous égaux devant la loi et la Justice à laquelle le peuple malien garde sa confiance. “Nous ne demandons aucun traitement de faveur de qui que ce soit. Nous voulons tout simplement que la justice fait son travail comme cela se doit. Pour nous il s’agit de trancher cette affaire conformément à la loi et condamner les fautifs”, a-t-il précisé.
Tougouna A. TRAORÉ
Le subjonctif présent exprime une action incertaine, non réalisée au moment où nous nous exprimons. Le titre de l’article est problématique, il serait correct de dire “Nous voulons que la justice fasse…..”
Le juge comprend, mais… 🙄
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