Un atelier sur l’excision comme violence à l’endroit de la femme a pris fin, samedi 4 novembre dernier, au Centre Djoliba, après trois jours d’échanges.
Organisé par le Centre lui-même, cet atelier visait à renforcer davantage les capacités des acteurs d’associations et d’ONG qui se battent contre le phénomène de l’excision.
Durant trois jours (du 2 au 4 novembre 2006), les participants dont un grand nombre était des femmes, se sont familiarisés avec les concepts tels que la santé de la reproduction, les rôles et les fonctions des différentes parties de l’appareil génital féminin et masculin, les pratiques traditionnelles de l’excision, ses raisons et ses conséquences.
Ce n’est pas tout. L’atelier s’est également penché sur les droits fondamentaux de la femme en établissant les interrelations entre ses droits et l’excision.
Pour cela, des experts comme Virginie Mounkoro et Jeanne d’Arc Ballo du Centre Djoliba, Dr Moustaphe Touré ainsi que le Pr Lamine Traoré ont, l’un après l’autre, développé ces concepts à l’intention des participants.
En somme, ceux-ci ont tiré la conclusion selon laquelle les pratiques traditionnelles, au-delà de l’excision, comme le mariage précoce, la diète en vue du mariage ou encore le lévirat-sororat affectent la santé de la femme et de l’enfant et constituent des atteintes graves aux droits fondamentaux de ceux-ci.
Enfin l’atelier a reconnu l’excision comme une violation du serment d’Hippocrate qui dit «mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences, je ne provoquerai jamais la mort délibérément et je ferai tout pour soulager les souffrances».
Alassane Diarra“