La mairie de la Commune IV a servi de cadre à une conférence publique sur le thème “Jeunesse, halte aux atteintes aux droit à la vie” organisée par la Tribune jeunes pour le droit au Mali (Trijeud) dans le cadre de la campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’Homme sur financement de l’ONG américaine (NED).
Consciente de l’ampleur que le phénomène lynchage des voleurs a prise dans le district de Bamako, la Trijeud a offert un espace d’échange pour les acteurs afin de comprendre les tenants et les aboutissants de cette pratique dans notre pays.
Le président de la Trijeud-Mali, Abdourhamane Haïdara, a expliqué que cette campagne vise à inculquer aux jeunes des notions élémentaires sur les droits humains à travers des activités comme la formation de 30 jeunes leaders d’organisation, l’installation des cellules de veille dans la région et la clinique juridique pour jeunes à Bamako.
Selon M. Haïdara, le choix du thème n’est pas fortuit, le phénomène lynchage des voleurs ou présumés voleurs est devenu monnaie courante dans le district de Bamako en tant qu’organisation de promotion et de protection des droits humains, la Trijeud s’est sentie interpellée. “C’est la jeunesse qui est coupable et victime à la fois”.
La conférence a été prononcée par le substitut du procureur prés le Tribunal de grande instance de la Commune IV, Alexandre Ouédraogo (justice), le commissaire Modibo Kéita du 9e arrondissement (police) et le représentant de la société civile Saloum Traoré (défenseur des droits de l’Homme) qui ont recensé les préoccupations des participants sur cette question.
Dans sa communication, le substitut a mis l’accent sur la procédure légale à suivre en cas d’arrestation de présumés voleurs et les sanctions encourues. Il a cité les instruments juridiques internationaux et nationaux qui condamnent ce phénomène. Et d’inviter la population à faire confiance à sa justice.
Le commissaire principal Modibo Kéita a insisté sur la collaboration entre la police et la population. Le représentant de la société civile a préconisé un dialogue entre la police et la population, entre la population et la justice. Il a encouragé les jeunes à dénoncer tout individu suspect sans se faire justice. “Ne nous rendons pas justice, aidons plutôt la justice à rendre une justice saine, et la sécurité à nous sécuriser”.
Yéhia M. Baby
Stagiaire