« Tolérance zéro au MGF : les communautés s’engagent », tel est le thème retenu cette 14ème édition de la journée internationale de lutte contre la pratique de l’excision. Quatre ministres ont pris part à cette cérémonie commémorative. Togola Jacqueline Nana en change du ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales était accompagnée de ses collègues de la santé Ousmane Koné, de la fonction publique, Moussa Bocar Diarra et celui chargé du sport et la jeunesse, Mamadou Gaoussou Diarra. Les partenaires techniques et financiers et plusieurs invités de marque y étaient de la partie.
Tour à tour, les représentants de la communauté de Yirimadio et ses partenaires se sont engagés à travers une déclaration publique à abandonner l’excision, les mariages précoces et forcés. Plusieurs, activités étaient au menu pour cette journée, entre autres, sketches sur les méfaits de l’excision, remise d’Attestations de reconnaissance aux communautés de Yirimadio et aux 800 villages.
Selon, la ministre Togola Jacqueline Nana, l’excision constitue sans nul doute, un problème de santé publique au Mali. A cause de son ampleur, 85% de femmes de 15 à 45 ans et 84% les filles de 0 à 14 ans souffrent des conséquences graves sur le plan sanitaire, psychosocial et économique. Ainsi dira t- elle, dans le monde, les violences ont touché plus de 140 millions de femmes et de filles parmi lesquelles une centaine de millions en Afrique. Chaque année, environ trois millions de filles sont susceptibles d’en être victimes dans le monde. Pour la ministre Togola Jacqueline Nana, la problématique de l’excision est tout simplement liée au comportement de tout un chacun. Elle a aussi salué et félicité les 800 villages qui ont déposé le couteau de l’excision. Selon toujours la Ministre de l’éducation de l’alphabétisation et de langues nationales, le gouvernement précédent, à travers le département de la famille, de la femme et de l’enfant, travaille d’arrache-pied pour venir au bout du combat contre l’excision. Mais, dit-elle, l’implication de tous serait un atout. Pour cela, elle compte sur la presse pour relayer l’information auprès des populations afin qu’elles prennent conscience du danger qu’elles courent.
Pour le représentant du chef de file des partenaires, la pratique de l’excision est la violation de droits d’homme. A l’en croire, 30% des femmes excisées développent des complications courant leur vie. Il a ainsi préconisé l’adoption d’une loi afin de préserver la dignité des femmes et des filles, avant de réaffirmer le soutien du FNUAP pour le bien-être familial.
Mariétou Konaté