Lutte contre la prolifération et le trafic des armes : Vers l’adoption d’un plan d’action

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Cet atelier de trois jours, dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu hier 12 février 2014, est organisé par la Commission Nationale de Lutte Contre la Prolifération des Armes légères et de Petit Calibre(ALPC) en collaboration avec l’UNREC et la République Fédérale d’Allemagne. Il s’agissait de valider le plan d’action 2014-2018 de lutte contre la prolifération et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre. Et la cérémonie d’ouverture était sous la présidence du ministre et secrétaire général adjoint de la présidence, Seydou Nourou Keita. 

 

 

Lors de son intervention, la présidente de cette commission nationale, le Gal. Kany Diabaté a fait savoir que la charte des Nations Unies reconnait la légitimité des Etats à posséder des armes pour leurs protections et que de ce point de vue par rapport au droit humanitaire les armes légères ne sont pas considérées comme illicites. Elle dira plus loin que l’utilisation de certaines armes fait partie de nos us et coutume mais que ce qui compte est la réglementation du flux de ces armes. Selon lui, il importe à ce que certaines actions en directions des forces armées soient élargies à d’autres acteurs comme les chasseurs et les fabricants d’armes traditionnelles de même que le marquage et l’enregistrement des armes.

 

Pour la présidente, la validation du plan d’action 2014-2018 est une étape importante dans la lutte contre la prolifération des armes au Mali et dans la sous-région. « Les échanges qui découleront de cette rencontre de trois jours permettront de trouver une meilleure gestion de la problématique des armes légères au Mali », a-t-elle dit. Pour sa part, le Directeur du bureau africain des Nations Unies pour le désarmement, Marco Kalbusch, dira que le commerce illicite des armes légères et petit calibre ainsi que la mauvaise gestion de ces armes et leur prolifération ont contribués à de nombreux conflits sur le continent et notamment dans la sous-région. Tout en soulignant que la prolifération de ces armes détériore le droit de l’Homme, le droit humanitaire et menace la stabilité des Etats en même temps qu’elle favorise les violences basées sur le genre, le terrorisme etc.

 

A l’ouverture de ces travaux, le ministre et secrétaire général adjoint de la présidence, Seydou Nourou Keita, a fait savoir que  le phénomène de la prolifération des armes légères et de petit calibre concerne l’ensemble des pays du continent. Il a déclaré que la prolifération illicite et la circulation des armes légères rendent encore plus urgentes les actions et démarches pouvant prévenir les conflits à consolider la paix et la sécurité. Selon le ministre, les rebellions et la présence des groupes armés depuis longtemps dans les zones sahélo-sahéliennes ont été l’une des causes principales de la prolifération des armes au Mali. « La mise en œuvre de ce plan d’action nécessitera l’implication de la société civile, les élus locaux, les partenaires au développement conformément à la résolution 2000 du 24 avril 2013 adoptée sur le Mali », a-t-il expliqué.

                                                                                                                                            Ousmane Baba Dramé

 

 

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