Lutte de contre la pauvreté : Santé, Education, et Economie vont ensemble

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Dans le cadre de la lutte  contre la pauvreté des communautés, l’ONG BØRNEfonden contribue à la prise  en charge dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’économie locale et de la formation professionnelle et pratique. A cet effet, les activités menées dans les Unités de Développement de Kéléya, Bougouni et Faragouaran ont fait l’objet de visite de notre rédaction, les 16, 17 et 18 juin 2012.
Dans le domaine de la santé, des caisses villageoises de santé sont mises en place. Ces caisses fonctionnent dans le cadre d’un partenariat tripartite entre la communauté, le Centre de Santé Communautaire et l’ONG BØRNEfonden. En fait, les chefs de ménages inscrivent les personnes à leur charge, à raison de 875 à 1000FCFA par personne selon les villages.  De ce fait, celles-ci bénéficient d’une « assurance » santé. Une fois inscrite sur le registre des adhérents, les frais d’ordonnance de la personne sont pris en charge par le comité de gestion de la caisse à hauteur de 60%.  Les 40% sont payés par le patient lui-même. Les engagements de l’ONG à l’égard de la communauté est d’augmenter à 100% les frais de souscriptions des villageois. A titre d’exemple, M. Sékou Diarra, gestionnaire de caisse de N’Kèmènè affirmé qu’à la date du 18 juin 2012, le nombre d’inscrits était de 380 environ sur une population de 542 habitants  dont 285 femmes. Les souscriptions des 380 adhérents font trois cents trente deux mille cinq cent francs CFA en raison de 875FCFA par personne. Selon les clauses de la convention, Born Fonden complète le fonds à six cent soixante cinq mille francs CFA (665 000FCFA).
Il en est de même dans toutes les Unités de Développement de BØRNEfonden. Cependant, l’objectif recherché étant le bien-être de la population et la réduction de la pauvreté, les directeurs techniques des centres de santé communautaires (DTC) de Faragouaran et Kéléya, respectivement, M. Alain Dagnoko et Mamadou Koné affirment que les actions de BØRNEfonden prennent en charge la santé publique à trois niveaux. Les prises en charge des enfants parrainés par l’ONG, les journées de consultations de soins dans les Classes locales d’Eveil Préscolaires et l’appui aux villageois à travers les caisses de santé villageoises. Aux dires de M. Dagnoko, DTC de Faragouaran, grâce à la caisse de santé, le premier village bénéficiaire, N’Kèmènè a rehaussé le taux de fréquentation du CSCOM par sa population à 71%. Le plus important est que désormais les patients viennent au centre avant d’être terrassés.  Pour le DTC de Kéléya, Mamadou Koné, en plus de la prise en charge des malades, BØRNEfonden s’investit davantage pour le dépistage et la prise en charge des enfants malnutris au niveau des CLEP. Le vœu des spécialistes de la santé est l’intensification des activités à tous les villages de leurs aires de santé ainsi que les consultations régulières mensuelles des enfants des CLEP.
Accès à l’éducation garanti pour tous les élèves
Les boutiques scolaires et les bibliothèques sont mises  à la disposition  de nos enfants, affirme le président du comité de gestion scolaire de Kéléya, M. Djinemoussa Bagayoko.
De quoi s’agit-il ? Selon les informations recueillies par le journal « Le Relais », votre mensuel d’Informations générales auprès des leaders communautaires le 17 juin 2012 en partenariat avec BØRNEfonden, l’école de Kéléya a été dotée d’une boutique et d’une bibliothèque. La boutique, gérée par les villageois eux-mêmes, est approvisionnée par l’ONG Born Fonden en matériels didactiques. A ce prix les parents achètent les fournitures des élèves à des prix deux fois moins chers que chez les commerçants. Avant l’arrivée de ce projet, les enfants des parents démunis ne pouvaient  accéder à l’école lorsqu’ils passaient aux classes du fondamental. Car, les moyens des parents ne leur permettaient pas d’acheter les fournitures. En plus de la boutique qui vend moins chers les matériels didactiques, la bibliothèque est aussi un grand appui à l’éducation. Les documents non disponibles dans la boutique peuvent être exploités à la bibliothèque. Donc, « chez nous à Kéléya, l’éducation est devenue gratuite, les parents d’élèves sont déchargés. Grâce à la boutique scolaire et à la bibliothèque, l’accès à l’éducation est garanti pour tous les enfants » s’exalte Djinemoussa. Ces propos confirment ceux de M. Salif Coulibaly, président du comité de gestion scolaire de Kola rapproché  dans l’Unité de Développement de Bougouni le 16 juin 2012.
Les AGR  ont amélioré les conditions de vie
En matière d’activités génératrices de revenus, les activités financées par BØRNEfonden  dans les 8 unités de développement sont multiples et diverses : l’agriculture, le commerce, le microcrédit, le maraîchage, l’aviculture, l’élevage la liste n’est pas exhaustive.
Les associations féminines avant d’être financées bénéficient des formations en alphabétisation en vue de leur permettre de mettre en œuvre leurs projets.
Mme Bary Sali Diabaté,  secrétaire administrative de l’association féminine « Sabali » de Fargouaran et Mme Wonogo Assata Fomba, membre de l’association Djiguisemè au quartier Zana du même village nous ont fait des témoignages sur l’apport de l’ONG BØRNEfonden dans le développement économique de Faragouaran et dans l’épanouissement économique des femmes en particulier.
Pour  la secrétaire administrative de l’association Sabali, lorsque BØRNEfonden a financé des moulins un microcrédit, le maraîchage et l’agriculture les femmes sont devenues libres. Car, selon elle, le moulin a réduit les difficultés des femmes en les dispensant de piler les céréales matin et soir. Le maraîchage pratiqué par les femmes occupe une grande place dans l’alimentation familiale et il y a peu de conflit entre les femmes et les chefs de ménage en réclamation du prix de condiments, conclut-elle.
La formation en alphabétisation a permis aux femmes d’apprendre à écrire, à lire, et à gérer les fonds. Avant l’arrivée de BØRNEfonden, les femmes de Faragouaran faisaient des travaux champêtres en groupe. Et les fonds reçus étaient affectés uniquement  à l’acquisition des habits, uniformes pour les fêtes. Cependant avec l’alphabétisation, il ya eu une prise de conscience par rapport à la gestion des fonds. Actuellement, même en dehors de microcrédit institué en partenariat avec BØRNEfonden, les fruits des travaux agricoles des femmes sont injectés dans les activités génératrices de revenus, comme le commerce, l’agriculture.

Mme Wonogo Assata Fomba , âgée de 21 ans, membre de l’association ‘’Djiguisemè’’ au quartier Zana de Faragouaran s’exclame : « L’alphabétisation a joué un rôle important dans notre vie, avant moi je ne comprenais rien dans l’alphabétisation. Je ne savais ni lire, ni écrire, bien que j’avais suivi des cours avec d’autres partenaires. Cette fois, j’ai été beaucoup éclairée. Quand je faisais la vente, je n’avais pas une stratégie adéquate de gestion qui pouvait me permettre de développer mon  activité. Présentement, je peux faire mon compte d’exploitation sans avoir  recours à une autre personne. On était dans l’obscurité, grâce à BØRNEfonden, on est éclairée »
Au delà des témoignages, il faut noter que dans l’UD de Kéléya les AGR le fonds injecté dans le microcrédit pour l’exercice 2012-2013 s’élève à la somme de vingt cinq millions cinq cent soixante quatorze mille huit cents francs CFA (25 574 800FCFA). Vingt trois (23) associations regroupant 2 113 membres ont bénéficié des financements pour  pratiquer l’agriculture, l’aviculture, et l’élevage etc.
Des élèves recalés ou déscolarisés sont formés en métier
En plus des formations professionnelles d’apprentissage des métiers. Deux Centre d’Apprentissage de métiers existent à Bougouni et Kéléya. A Kéléya, les jeunes déscolarisés sont formés en coupe et couture et installés à leur compte. A Bougouni, le Cepam, (Centre Professionnel d’Apprentissage des métiers) qui forme des jeunes  en transformation des produits agricoles et en électricité est à sa 2è promotion cette année.
Seydou KONE

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