Elle exige une réponse multipartite où les acteurs gouvernementaux travaillent ensemble en rassemblant les agents d’application de la loi, les acteurs judiciaires, de la santé et des services sociaux
Les rideaux vont tomber cet après-midi à l’hôtel Radisson Blu sur l’atelier national de renforcement des capacités des membres du Comité national de coordination afin d’assurer une pleine efficacité dans la coordination des actions de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était placée lundi sous la présidence du ministre de la Justice, représenté par son conseiller technique, Mathieu Traoré. Elle a regroupé la représentante de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Mme Henna Mustonen, le représentant du l’Union européenne, Julien Bouzon, du représentant du Haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme, chef de la Division Droit de l’Homme de la MINUSMA, Guillaume Ngefa, entre autres.
L’atelier a réuni tous les membres du comité de coordination en vue de pouvoir assurer une pleine efficacité dans la coordination des actions. Il consiste non seulement à améliorer les capacités des membres du comité national de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants, mais aussi à faire des consultations visant à définir les meilleurs modalités d’opérationnalisation du comité tout en tenant compte du contexte malien.
Cet atelier fait suite à la sollicitation de l’appui technique du gouvernement malien auprès de l’ONUDC pour apporter une réponse adéquate à la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants au Mali. D’où la présence du secrétaire permanent et de la directrice générale des structures nationales de coordination du Sénégal et du Niger, afin de partager les bonnes pratiques et de renforcer les échanges d’informations entre les pays voisins.
Justifiant le contexte de la rencontre, la représentante de l’ONUDC, Mme Henna Mustonen a souligné que la traite des personnes et le trafic illicite des migrants exigent une réponse multipartite où les acteurs gouvernementaux travaillent ensemble en rassemblant les agents d’application de la loi, les acteurs judiciaires, de la santé et des services sociaux. Elle a réitéré l’engagement de l’ONUDC à accompagner le gouvernement malien dans l’élaboration de réponses efficaces aux crimes de la traite des personnes et du trafic illicite de migrants.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Justice, Garde des Sceaux a rappelé que l’adoption du plan d’action triennal 2015-2017 et sa mise en œuvre ont révélé des insuffisances. Malgré les efforts financiers considérables fournis par le gouvernement, l’application du plan d’action n’est malheureusement ni effective, ni efficace a t-il estimé. C’est prenant en conscience de cet état de fait que le ministre de la Justice a sollicité, selon lui, l’appui technique de l’ONUDC pour le renforcement des capacités des membres du comité. M. Mathieu Traoré n’a pas manqué de remercier les partenaires que sont l’UE, la République fédérale d’Allemagne et le royaume des Pays-Bas, pour leur contribution à la réalisation de cette activité.
Daniel KOURIBA