Lutte contre le terrorisme : Bientôt une carte d’identité biométrique sécurisée au Mali

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Hier, lundi 11 septembre 2017, les responsables de la Société Cissé Technologie étaient face à la presse à leur siège pour parler des avantages de la nouvelle carte d’identité sécurisée (CNIS) couplée à l’Assurance Maladie qui sera disponible très bientôt au Mali. D’une validité de 5 ans coûtant 6000 FCFA, cette nouvelle carte sera disponible en juin 2018 et dont l’enrôlement commence en janvier 2018. Ledit point de presse était animé par l’ingénieur en informatique et électronique, Boubacar Touré de la Société Cissé Technologie en présence d’autres responsables de la société. Selon conférencier, cette carte d’identité sécurisée (CNIS) couplée à l’Assurance Maladie fait obstacle à toute possibilité de falsification du fait d’un système sécurisé participant ainsi à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

La société CISSE TECHNOLOGIE et son partenaire IMPRIMERIE NATIONALE FRANCAISE viennent d’accepter la proposition de prix (6000 FCFA au lieu de 13 000 FCFA) du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile relative au marché de la carte d’identité sécurisée (CNIS) couplée à l’Assurance Maladie. La CNIS CEDEAO est biométrique et comprend tous les éléments de sécurité fiduciaire définies dans les spécifications de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) destinés à limiter les risques de falsification ou de contrefaçon. La CNIS malienne comporte également une partie électronique répondant aux normes internationales et régionales de la CEDEAO pouvant faire évoluer la carte vers de nouveaux services. Dans son exposé, le conférencier, Boubacar Touré a mis l’accent sur les quatre systèmes du processus de confection des cartes à savoir : un système de production, un système d’enrôlement, un système d’inspection automatique d’empreintes digitales et un système de personnalisation. Selon lui, la décision du gouvernement de coupler la carte d’identité avec la carte santé de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire) permet de répondre à la nouvelle exigence de sécurité tout en mutualisant les coûts de fabrication et en facilitant l’enrôlement des assurés, dans des conditions de sécurité maximale. A très court terme, dit-il, c’est-à-dire dès la mise en place de la CNIS, l’enrôlement sera grandement simplifié et allégé pour la CANAM et les assurés puisque chaque citoyen sera désormais détenteur d’une carte d’identité que la CANAM devra simplement activer pour que l’assuré bénéficie de ses droits. A ses dires, la CNIS permettra à l’assuré santé de s’authentifier auprès du système de sécurité biométrique anti-fraude de l’infrastructure santé. A long terme, poursuit-il, la CANAM pourra donc s’appuyer sur cette carte unique pour faire évoluer ses services, notamment vers la prévention. « Le projet qui doit démarrer dès janvier 2018 prévoit la première distribution des cartes dès le mois de juin 2018. Il permettra le recrutement d’environ 700 jeunes dans un premier temps, un chiffre qui va naturellement augmenter avec l’accroissement des citoyens à enrôler. La carte d’identité biométrique répond aux normes internationales de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et aux cas d’usage spécifiques de la région. Elle est dotée d’une puce sécurisée et contient des informations ou données biométriques sur le propriétaire de la carte et relatives notamment à son nom, prénoms, sexe, date de naissance, lieu de naissance, adresse, taille, couleur des yeux, empreintes digitales et photo faciale. Elle présente plusieurs avantages tenant, entre autres, aux systèmes de sécurité et de fiabilité rendant toute falsification impossible et aux usages multiples pouvant être faits de sa base de données », a précisé le conférencier. Véritable instrument d’intégration, la carte biométrique, indique l’ingénieur Boubacar Touré, intervient dans un contexte sécuritaire préoccupant. « C’est un document de voyage qui va, non seulement, simplifier les conditions d’entrée et de séjour des citoyens CEDEAO sur l’ensemble de la zone, mais aussi garantir leur sécurité », a-t-il dit. Selon lui, le couplage carte d’identité nationale biométrique avec la carte de santé permet de préserver les ressources de l’Etat et permet aux citoyens d’accéder à la future carte à un coût raisonnable. En outre, il dira que ce couplage fait obstacle à toute possibilité de falsification du fait d’un système sécurisé participant ainsi à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. En réponse aux questions des journalistes, le conférencier a fait savoir que cette nouvelle carte peut servir de carte d’électeur si le gouvernement le désir.

Aguibou Sogodogo

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