L’Office central des stupéfiants (OCS) abat un travail de Titan dans l’ombre dans la lutte contre les stupéfiants. Ce qui a fait que de 2012 à 2015, plus de 150 personnes de différentes nationalités ont été interpellées et déférées devant les procureurs par l’OCS.
Après les directions de la police nationale, de la protection civile et de la garde nationale, c’était au tour de l’Office Central des stupéfiants (OCS) de passer devant de la presse pour sa présentation.
C’était vendredi au ministère de la Sécurité et de la Protection civile dans le cadre de la traditionnelle conférence mensuelle que le département organise pour faire connaître ses structures. La conférence était animée par le directeur général de l’OCS, le magistrat lieutenant-colonel Adama Tounkara,
Il a précisé que la création de sa structure est intervenue pour lutter efficacement contre la drogue après l’affaire d’Air-cocaïne. En plus, l’OCS a été créé pour honorer l’engagement de notre pays vis-à-vis de la communauté internationale à travers la convention unique sur le stupéfiant de 1961.
A l’en croire la situation de notre pays est pour beaucoup dans le développement du trafic de drogue. “Notre pays, par sa situation géographique, est un transit, voire une plaque tournante des réseaux de trafic international de drogue entre l’Amérique latine, l’Europe, le Maghreb et l’Asie”, a-t-il déploré.
Face à ce défi énorme beaucoup d’efforts ont été faits pour réduire au minimum le fléau. “Entre 2012 et 2015, l’OCS a effectué d’importantes saisies de drogue qui se chiffrent à 36,4 kg de méthamphétamine d’une valeur de plus de 5,9 milliards F CFA, 20 kg de cocaïne de plus de 900 millions de F CFA, environ 10 tonnes de cannabis, de chanvre indien d’une valeur marchande de près d’un milliard de F CFA. A la suite de ces opérations, plus de 150 personnes de nationalités différentes ont été interpellées et déférées devant les procureurs. Des condamnations de 3 à 5 ans d’emprisonnement et des amandes allant jusqu’à 5 millions F CFA ont été prononcées suite à ces affaires”, a admis le DG.
L’occasion était aussi bonne pour préciser la mission de l’Office qui est de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de répression envisagées au plan national, sous-régional, régional et international pour une lutte efficace et coordonnée contre ledit trafic.
L’OCS, pour mener une lutte sans merci contre les stupéfiants, prévoit d’accentuer la sensibilisation, la prévention et la désintoxication. Aussi pour une large couverture du territoire national, l’Office prévoit de créer de nouvelles antennes dans les régions de Ménaka et de Taoudéni.
Malgré les engagements de la structure et les résultats acquis, des difficultés persistent ; à savoir : le manque de personnel, le non-respect de procédures par certaines structures, la non-coopération de la population…
A noter que l’Office central des stupéfiants, pour la réussite de ses missions, travaille avec d’autres structures comme la police, la gendarmerie, la douane et est en train de tout mettre en œuvre pour assurer une bonne collaboration entre lui et ces différents services.
Youssouf Coulibaly