Dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et de l’extrémisme violent, le ministre des Affaires religieuses et du culte, Thierno Hass Diallo, vient d’être désigné pour assurer le leadership politique du G5 Sahel. Pour ce faire, il doit entamer des missions de sensibilisation et de plaidoyer en faveur d’une action concertée de lutte contre la radicalisation, en vue de la tenue d’un colloque régional.
Décidément, le Mali est un exemple dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme religieux violent. Cela, à travers les différentes initiatives du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, traduites par le choix du ministre en charge des Affaires religieuses et du culte, Thierno Hass Diallo. En effet, ce dernier vient d’être désigné par le Secrétariat permanent de la Cellule de lutte contre la radicalisation pour assurer le leadership du G5 en la matière.
Ce choix fait suite à la mémorable réunion organisée par le G5 Sahel et le Bureau des Nations Unies pour le Sahel, tenue en mai 2015 à Niamey, au Niger. Au cours de ce rendez-vous, une importante déclaration a été adoptée sur la radicalisation et l’extrémisme violent. La participation du Ministre Thierno Hass Diallo a été très déterminante. Il a personnellement joué un rôle éminent au cours des débats à cette réunion de Niamey.
Depuis cette réunion, le G5 Sahel et le Bureau des Nations Unies pour le Sahel ont mis en place une stratégie pour trouver les réponses efficaces à cette problématique. Ainsi, de nombreuses actions communes ont été entreprises à travers la mise en place des antennes nationales de la Cellule de lutte contre la radicalisation.
Afin de franchir une étape supplémentaire, il est prévu la tenue d’une rencontre régionale d’échanges sur les conditions de l’opérationnalisation de la Cellule et sur les mesures à mettre en œuvre pour traduire dans les faits les recommandations de la déclaration de Niamey. Ainsi, des missions de sensibilisation sont envisagées dans les pays membres du G5 Sahel (Niger, Mali, Burkina, Tchad, Mauritanie) afin de recueillir l’adhésion du plus grand nombre à leurs efforts tendant à élaborer à terme une véritable stratégie de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Une occasion d’échanger sur les expériences en cours dans les cinq pays, en vue de capitaliser les meilleures pratiques pour lutter efficacement contre la radicalisation.
Notons que l’Organisation des Nations Unies accorde une importance capitale dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. C’est pourquoi, elle est prête à mettre à disposition 12 millions de dollars sur quatre ans pour lutter contre l’extrémisme violent.
A.B. HAÏDARA