Lutter activement contre le mariage précoce, une pratique qui souille la vie des milliers de jeunes filles maliennes, autonomiser les filles tout en renforçant leur position en développant leurs connaissances et compétences sur les droits en santé sexuelle et reproductive sont entre autres les buts de ce projet de My Rights, My Voice financé par le ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas. Le projet a été lancé, le vendredi 14 Novembre 2014 à la Plateforme de veille des femmes, sous la houlette du ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille Sangaré Oumou Bah et en présence du Directeur d’Oxfam Alkassoum Kadedé, de la présidente du conseil consultatif des jeunes my rights, my Voice Adam Dicko.
« Le droit à l’éducation est depuis deux décennies un domaine prioritaire pour le gouvernement du Mali et le pays a su assurer des progrès significatifs surtout en terme de scolarisation au premier cycle où le taux a considérablement augmenté ces dernières années », a affirmé la ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille Sangaré Oumou Bah. Avant de déplorer que le taux des garçons scolarisés est toujours supérieur à celui des filles, bien que la scolarisation des filles augmente, d’énormes obstacles socio-économiques les empêchent les empêchent de terminer leurs études. Elle a inventorié certains obstacles comme : les rôles domestiques traditionnels, le manque de choix économique pour les femmes, l’insuffisance d’éducation à la santé sexuelle et reproductive, le mariage précoce… La ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille a rassuré les jeunes que son département mettra tout en œuvre afin de barrer la route à la pratique qui malheureusement est en train de faire tache d’huile au Mali. Alkassoum Kadadé le directeur d’Oxfam a attesté que le mariage précoce des jeunes filles est une atteinte à leur droit fondamental, il faut une synergie d’actions pour freiner le fléau. Oxfam est déterminé a joué un rôle de premier plan afin de juguler le phénomène qui s’enracine. La présidente du conseil consultatif des jeunes my rights, my voice Adam Dicko a énoncé que le but du projet est de contribuer à la réduction du mariage précoce parmi les jeunes filles et garçons vulnérables dans les régions de Ségou et Bamako. Elle a fait savoir que le Mali a un des plus hauts taux de prévalence de mariage précoce dans le monde, en moyenne, une sur deux jeunes filles seront mariées à l’âge de 18 ans. Elle a enchainé en implorant les plus hautes autorités à jouer pleinement leur partition afin que cette pratique malsaine et ignoble qu’est le mariage précoce soit bannie à jamais sur le territoire malien en particulier et dans tout le continent africain en général.
Moussa Samba Diallo