A l’occasion du 62ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale, le Front uni pour la sauvegarde de l’intégrité du Mali (Fusi-Mali) a décidé de fêter le 22 septembre autrement. C’est ainsi que les membres de ce front ont décidé, avec l’accord des chefs de village à faire la fête à Kayes. A leur retour, une cérémonie de restitution vient d’être organisée à la dimension de ce voyage.
Au total, plus de 200 chefs de village à travers le Mali ont effectué cette mission dans la région de Kayes à l’occasion de la fête de l’indépendance. Ce rendez-vous qui se veut historique visait à faire connaitre au chef de village non seulement les missions qui leur sont assignées par les autorités, mais aussi de favoriser un brassage entre les chefs de village. Pour rappel, cette valorisation de la chefferie traditionnelle et coutumière est et demeure au cœur des actions de Fusi-Mali.
L’organisation de cette rencontre n’est pas fortuite. Selon le président de Fusi-Mali Tiémoko Goïta, il s’agissait de créer un cadre propice pour la cohésion entre les chefs de village. Il s’agissait également d’édifier les chefs de village sur le rôle et la place que le président de la transition leur a donnés. ‘’Dans un pays qui est à la recherche de la cohésion sociale et de la refondation, les autorités traditionnelles et coutumières ont un rôle prépondérant à jouer’’, a dit M.Goïta. Toute chose, dit-il, qui a poussé le président de la transition à leur octroyer le rôle qui est le sien dans le cadre de la refondation.
Selon lui, ce voyage à Kayes qui est une première fois s’est déroulé dans un cadre de convivialité. C’est ainsi qu’il a invité les chefs de village à jouer le rôle de catalyseur dans la crise sécuritaire qui a effrité le tissu social.
L’occasion a été propice pour le coordinateur de Fusi-Mali, Zanga Goïta de se prononcer sur le nouveau cheval de bataille de Fusi Mali. Il s’agit de la revalorisation du carnet de Famille et l’invitation des Bamakois et les capitales régionales à payer les taxes de développement locale. De son point de vue, la taxe se trouve piétinée à Bamako. Dans la capitale, plus de 7 milliards de perte par an est enregistrés à cause du non-paiement des taxes de développement local. « Toute chose qui démontre une injustice entre ville et village », dit-il. C’est ainsi qu’il a invité les autorités administratives à s’impliquer pour le paiement des taxes. ‘’Le numéro d’identification des carnets de famille doit figurer sur les tous les documents administratives’’, tel est et demeure l’ambition de Fusi-Mali.
C’est à ce seul prix que l’on peut connaitre le nombre de Maliens sans dépenser des milliards pour l’élaboration des cartes d’électeur et de recensement, a dit Zanga Goïta. Les mairies dans un bref délai peuvent mettre à la disposition des structures d’organisation des élections des fichiers électoraux fiables à travers la valorisation des carnets de famille.
Bissidi SIMPARA