Au Mali, bien que l’esclavage et le travail forcé des enfants soit officiellement aboli, il reste toujours d’actualité dans certaines localités. Pour y remédier, les acteurs en charge de la question ont bénéficiés de formations adéquates. C’était lors d’un atelier qui a eu lié du 18 au 19 avril 2017 à la Maison de partenariat.
Cet atelier de deux jours financé par l’Association du Barreau Américain (ABA), Initiative Etat de droit s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des objectifs prioritaires du ministère de la Justice, notamment le renforcement des capacités des acteurs judicaires.
Le dit atelier visait principalement, à maitriser les concepts de l’esclavage et le travail forcé des enfants. Il aura permis le renforcement de capacité technique de 20 acteurs judiciaires et agents de police des frontières, afin de protéger efficacement les droits des victimes en général, mais surtout ceux de l’esclavage et du travail forcé des enfants en particulier. En plus de cela, il s’agissait de faire connaître les mécanismes et les voies de recours judiciaires et non judiciaires. De les outiller pour mieux traiter les dossiers relatifs à l’esclavage et au travail forcé des enfants. Et à favoriser l’accès à la justice aux victimes d’esclavage par ascendance et du travail forcé des enfants.
Pour le représentant du ministre de la Justice, l’atelier en question, a une double pertinence pour son département. Primo, il s’inscrit dans la même logique portée par l’article 46 de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Secundo, il correspond à la logique du plan d’urgence triennal de renforcement du système judiciaire. A-t-il insisté avec fierté.
Retenons que ledit article prévoit dans ses dispositions entre autres la réaffirmation du caractère imprescriptible des crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, la non amnistie pour les auteurs des crimes de guerre et les crime contre l’humanité, les violations graves des Droits de l’homme, notamment les violences faites aux femmes, aux filles et aux enfants pendant les conflits. Il évoque également la consolidation du pouvoir judiciaire de manière à assurer l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire et la promotion d’une formation de qualité à tous les acteurs de la justice.
Seydou Karamoko KONE