Dans le cadre de la réalisation de son programme d’activités, Initiative Spotlight, en partenariat avec le gouvernement du Mali, a initié un atelier de formation à l’intention d’une quarantaine de formatrices et formateurs, membres d’organisations de défense des droits des femmes de Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou. C’était au centre Aoua Keita, en présence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et du représentant du HCR, le 24 août 2021.
Ce programme financé par l’Union Européenne est mis en œuvre par cinq agences du Système des Nations Unies (ONU Femmes, PNUD, UNFPA, UNHCR et UNICEF), en partenariat avec le gouvernement du Mali. Cet atelier permet aux formateurs et formatrices de connaître l’élaboration et la budgétisation des plans d’actions qui intègrent les BVG, pratiques néfastes et Santé Reproductive et le cadre de suivi-évaluation. Il permet également aux acteurs de mieux s’accorder sur les actions stratégiques incontournables à réaliser, en harmonie avec les législations existantes, d’une part, et à programmer et faire adopter, d’autre part, afin de mettre en œuvre une feuille de route cohérente et opératoire dans le plaidoyer en perspective.
Aussi, la mise en œuvre de ces plans d’actions cohérents avec des indicateurs permet d’évaluer objectivement les progrès réalisés et contraintes majeures dans le processus de lutte contre les V.B.G., pratiques néfastes et Santé Reproductive. Ainsi, l’existence de ces plans d’actions qui intègrent les V.B.G., pratiques néfastes et Santé Reproductive et le cadre de suivi-évaluation va amener sûrement les partenaires tels que l’Union Européenne et le Système des Nations Unies à soutenir les politiques publiques du gouvernement malien en matière de promotion et de protection des droits des femmes. Le représentant du HCR, dans son intervention, a attiré l’attention sur les chiffres que revêt la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
Selon lui, 31 460 incidents de VBG ont été enregistrés dans la période de 2012 à 2021, d’après les données du système de gestion de l’information liée à la violence basée sur le genre dans le cadre des opérations humanitaires (GBVIMS) au Mali. « Parmi les incidents rapportés en 2020, 99% des personnes survivantes étaient des femmes, avec une proportion élevée de filles de moins de 18 ans, qui représentent 61% des survivantes », va-t-il faire savoir. Il a indiqué que la contribution du HCR se rapporte aux piliers 1 et 5 qui portent respectivement sur l’amélioration de l’environnement législatif et réglementaire et la disponibilité de données statistiques quantitatives et qualitatives actualisées. Il a rappelé que cinq ateliers ont permis de former un total de 200 personnes sur des thèmes importants, notamment la revue des textes et lois de protection contre les V.B.G., pratiques, néfastes et santé reproductive ; la budgétisation sensible au genre ; les approches, stratégies et enjeux de la mise en œuvre de plans d’actions intégrants les V.B.G. Aussi, il a fait savoir que 20.000 personnes ont été atteintes par des caravanes mobiles d’informations de vulgarisation des lois et des textes d’application relatifs aux thématiques des droits des femmes et V.B.G. La ministre de la promotion de la femme a salué les partenaires pour leur accompagnement.
Elle a affirmé son soutien au projet. Et, aux femmes, elle a demandé d’accentuer l’information et la sensibilisation pour l’atteinte des objectifs.
Fakara Faïnké