C’est à la faveur des 16 jours de caravane de lutte contre les violences faites aux femmes au Mali, que la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé, samedi 25 novembre, une conférence débat pour sensibiliser l’opinion publique sur le « cas des féminicides ». La rencontre était animée par Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, ancien ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et la famille.
La vice-présidente de la CNDH, Me Aïchata Founé Tembely a planté le décor en soulignant que les violences envers les femmes sont universelles. Ces violences dit-elle, prennent différentes formes, peuvent être perpétrées à la fois dans l’espace public et l’espace privé et ont des conséquences tragiques sur la vie des femmes.
Intervenant à son tour Mme Bouaré Bintou Founé Samaké a révélé que les violences les plus répandues et reconnues au niveau global sont celles commises en milieu conjugal.
A propos de l’ampleur de la violence faite aux femmes, elle soutenu qu’à l’échelle mondiale, une femme sur 3 a subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime. Toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par quelqu’un de sa propre famille. Au Mali 8 femmes sur 10 ont subi au moins une forme de violences au sein de son foyer.
Selon le système de gestion d’Informations sur les violences basées sur le genre (GBVIMS), En 2022, il y a eu 14264 cas de violence basée sur le genre (VBG) rapportés, comparativement à 9540 cas signalés à la période en 2021, soit une augmentation de 49%. Sur ce nombre de cas, les 98% ont été commises sur les femmes et filles notamment 39% de
S’agissant des viols et 17% d’agressions sexuelles, Mme Bouaré reconnait que les actes constituent de graves violations des droits de l’Homme. « Au Mali, au moins 5 femmes par jour franchissent nos portes et 4 femmes sur les 5 sont victimes de violences conjugales ».
Quant aux violences sexuelles, l’ancienne, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille à fait savoir que ces violences recouvrent les situations dans lesquelles une personne, de manière disproportionnée un homme envers une femme, impose à autrui un ou des comportements, un ou des propos (oral ou écrit), des photographies ou des messages numériques, ou un acte à caractère sexuel. Selon elle, ces actes sont subis et non désirés par la victime, avant d’inviter les autorités à s’impliquer davantage en faveur de protection des femmes comme un droit fondamental.
M. Sangaré