Cette activité visant à assurer une prise en charge holistique des survivants de violences, et de promouvoir les droits des femmes et des jeunes filles aux droits à la santé reproductive. La conférence a pris fin par un cocktail offert aux participants.
Le 7 août 2021 s’est tenue dans la salle amphithéâtre de l’Université, une conférence-débat sur le thème “violences faites aux femmes et aux filles”, organisée par l’Université de Ségou, en collaboration avec l’association “Musoya” et le partenariat de l’Union européenne, les Nations unies.
En présence de plusieurs invités (les officiels, la délégation de l’Union européenne, les Nations unies, le représentant du gouverneur de Ségou, le maire de Ségou, les religieux, la société civile, les administrateurs de l’Université de Ségou, du Cerfitex et des centaines d’étudiants).
Fléau mondial à l’ampleur méconnue, les violences faites aux femmes et aux filles ne connaissent ni de frontières géographiques ni culturelles. Toutefois, le risque est plus élevé pour les femmes pauvres ou marginalisées, fréquemment exposées à la violence de leurs conjoints.
L’une des violations des droits humains les plus répandues
Les violences faites aux femmes et aux filles prennent des formes très diverses : violences domestiques, harcèlements ou agressions sexuelles, mariage précoce et forcé, exploitation sexuelle, crimes dits “d’honneur” et mutilations génitales féminines, notamment. Cette conférence avait pour objectif de mettre l’accent sur un cadre d’informations, de partages d’expériences et de propositions d’actions concrètes à mener pour abolir les violences faites aux femmes et aux filles dans notre pays.
L’Union européenne et l’Organisation des Nations unies s’engagent dans une nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes. L’initiative a pour but de fournir un investissement et un engagement renouvelés en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes comme condition préalable et comme ligne directrice pour la réalisation des objectifs de développement durable.
En général, les auteurs de ces violences croient que brutaliser les femmes et les filles est un comportement normal ou approprié, approuvé par la société. Ils estiment donc pouvoir les commettre sans aucune réprobation.
Constituant l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde, les violences faites aux femmes et aux filles ont un effet dévastateur sur la vie des femmes.
Violence et pauvreté, un cercle vicieux
Nous estimons que les violences faites aux femmes et aux filles constituent l’un des principaux obstacles à la lutte contre la pauvreté. Ces violences ruinent la vie des femmes et divisent les communautés. Mais elles sapent aussi les efforts de développement et entravent la construction de démocraties solides et de sociétés justes et pacifiques.
Les violences enferment les femmes et les filles dans la pauvreté. Elles limitent les choix des femmes en restreignant leurs possibilités d’accéder à l’éducation, de gagner leur vie et de participer à la vie politique et publique. La pauvreté les expose à davantage de violences et limitent leurs moyens de s’y soustraire. Nous pouvons changer les croyances néfastes qui sont au cœur de ce problème.
De nos jours, 30 % des femmes subiront des violences de la part de leur actuel ou ancien conjoint, et selon des études nationales, jusqu’à 70 % dans certains pays. Selon des rapports récents, environ 650 millions de femmes ont été mariées enfant, dont plus d’une sur trois avant l’âge de 15 ans dans le monde.
Ce qui a été appris peut-être oublié. Il est temps pour toutes et tous, femmes et hommes, filles et garçons, mais aussi acteurs publics, de mettre fin, ensemble, aux violences faites aux femmes et aux filles. La sensibilisation et des témoignages ont été au cœur des échanges sur cette thématique de notre société.
Drissa Coulibaly
Source : Université Ségou