Notre pays, le Mali, bien qu’ayant signé et ratifié plusieurs Traités, Chartes et Conventions internationaux et régionaux relatifs à la protection et à la promotion de la femme et de l’enfant, il n’y a véritablement pas d’avancées significatives. La couche de femmes et d’enfants dite vulnérable continue de subir plusieurs violences et injustices. Pour lutter contre ce phénomène, il faut impérativement accentuer la formation, l’information et la sensibilisation.
C’est justement ce qu’a compris le Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali (GRADEM), qui, en partenariat avec le Comité syndicat du personnel des radios privées du Mali, a organisé du 27 au 29 avril 2011 à la Maison de Partenariat Bamako-Angers, une session de formation à l’intention de 20 acteurs des médias maliens. La cérémonie de clôture dudit atelier de renforcement des capacités des journalistes qui avait pour thème : «Rôle des acteurs des médias dans la protection et la promotion des droits fondamentaux des femmes et des filles au Mali», était placée sous l’égide de l’honorable Dr. Oumar Mariko, membre du réseau des parlementaires maliens pour la protection des droits des enfants. C’était en présence de M. Akplogan Antoine, Coordinateur national du GRADEM et du Secrétaire général du Comité syndicat du personnel des radios privées du Mali, Makan Konaté.
Le constat est aujourd’hui triste. En effet, notre pays se veut «champion» dans la signature et la ratification des Traités, Chartes, Conventions et autres instruments internationaux et régionaux touchant à la question du statut des femmes et des enfants. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF) de 1979, la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) de 1989, la Convention sur la Protection des Enfants et la Coopération en matière d’adoption internationale de la Haye du 29 mai 1993, les Conventions de l’Organisation Internationale du Travail, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de 1981, le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples Relatif au Droit de la Femme en Afrique («Protocole de Maputo») de 2003.
Comme on le voit, le Mali est bien doté d’un arsenal juridique pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes et aux enfant. Mais, c’est son application qui pose réellement problème. C’est pourquoi, Dr Mariko a invité les hommes et femmes de presse à s’investir davantage pour informer et sensibiliser les populations. Il a en outre invité nos plus hautes autorités à dépasser les discours flatteurs pour appliquer la loi dans son intégralité.
Bruno LOMA