Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : Des parlementaires maliens armés pour accentuer la lutte

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Les 12 et 13 décembre, le Réseau des parlementaires maliens pour la lutte contre les violences faites aux femmes a organisé à l’Assemblée nationale un atelier d’information et de formation à l’intention des députés maliens. Durant ces deux jours, ils se sont familiarisés avec les instruments internationaux et régionaux et le cadre législatif national pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.

C’était sous la présidence du 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale et en présence de la Présidente dudit Réseau, l’Honorable Mme Fomba Fatoumata Niambali, député élue à San.

Au cours de ces deux jours, les députés ont été outillés sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, sur le rôle du Comité des Nations unies pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes et les recommandations formulées au Mali en 2006 et sur le rôle du Parlement dans la mise en œuvre de la CEDEF,  en particulier pour faire respecter les obligations internationales de notre pays en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Ils ont aussi abordé «Les éléments clés d’un cadre législatif efficace pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles». Les participants ont ainsi pu obtenir des éléments d’information sur le cadre législatif national existant, entre autres.

Dans son allocution, la Présidente du Réseau a déploré que 85% des femmes âgées de 15 à 49 ans soient encore concernées par l’excision, qui constitue une violation des droits fondamentaux de la femme. Concernant les mariages précoces, elle a relevé que 50% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 23% avant 15 ans.

«Cela représente un taux de mariage précoce parmi les plus élevés au monde. Les mariages précoces exposent les filles à la violence familiale et au VIH/SIDA et les placent dans des situations d’avoir des enfants avant que leur corps n’y soit prêt, entraînant de nombreuses complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.

De plus, en 2013, plus de 3 000 cas de violences faites aux femmes, dont plus de 350 viols, ont été  déclarés au Mali» a déclaré l’élue de San. Ce qui lui a fait dire que «les violences commises sur les femmes et filles sont un phénomène de société qui est répandu partout dans le monde, quel que soit le niveau de développement, le degré de stabilité politique, la culture et la religion.

Les violences faites aux femmes constituent un phénomène universel, qui touche tous les pays et toutes les femmes et filles, quel que soit leur âge». C’est pourquoi elle a mis l’accent sur les défis à relever.

Il s’agit des réalités socioculturelles et religieuses, de l’harmonisation des textes de lois nationales avec les normes juridiques régionales et internationales, de la connaissance des textes de lois par les femmes et les filles et de l’opérationnalisation des textes et des lois au profit des femmes et des filles.

Youssouf Diallo

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