Le Groupe scolaire Mamadou Diarra de Médina Coura a servi de cadre ce jeudi 17 octobre 2024, au lancement du projet intitulé “Nous sommes prêts pour la lutte contre les violences basées sur le genre” initié par la Fédération nationale des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (Fenajfa) et soutenu par le Canada.
Le projet “Nous sommes prêts pour la lutte contre les violences basées sur le genre” vise à renforcer les capacités des jeunes scolaires et leurs encadreurs sur les instruments juridiques de protection des droits des femmes et à mener des actions de plaidoyer auprès des décideurs et des leaders communautaires pour leur implication dans la lutte contre les VBG.
A en croire la conseillère politique, actuellement chargée d’affaires à l’ambassade du Canada au Mali et au Niger, Mawiya Abdourahman, ce projet répond à une des priorités thématiques de la stratégie FCIL de l’ambassade, notamment la gouvernance inclusive, y compris la diversité, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit. Une thématique d’actualité au regard du contexte actuel du pays caractérisé par une situation des droits de l’Homme inquiétante de façon générale.
Elle dira que ce projet fait partie des 11 projets que l’ambassade du Canada soutient, cette année, dans le cadre du Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL). Il a été sélectionné à la suite d’un processus rigoureux mettant en compétition plus de 200 projets. “Vous avez pu vous démarquer grâce à la particularité de votre projet qui cible les jeunes scolaires (écoliers) et leurs encadreurs (enseignants) et la nature de votre organisation, qui se veut un regroupement de promotion des jeunes filles et femmes”, a-t-elle ajouté.
Au cours de ce projet, la Fenajfa compte organiser quatre émissions radiophoniques dont 2 à Koulikoro et 2 à Bamako pour lutter contre les violences basées sur le genre, promouvoir l’égalité femme/homme surtout en milieu scolaire et booster l’adoption du projet de loi VBG.
Il s’agira aussi de mener des actions de plaidoyer pour l’implication des leaders communautaires et traditionnels et des communicateurs traditionnels les parents d’élèves et les enseignants ; former au moins 100 élèves dont 60 % de filles connaissent les instruments juridiques et les structures de prise en charge des survivantes de VBG, le leadership, les masculinités positives, l’entreprenariat, la santé sexuelle et reproductive ; deux activités culturelles interscolaires (concours, poèmes).
A travers des modules spécifiques de sensibilisation concernant l’égalité des genres, les jeunes, garçons et filles seront formés pour être des championnes du changement. Au total, 650 personnes seront touchées de façon directe et 5000 de façon indirecte.
Dans son discours, la directrice exécutive de la Fenajfa, Ramata Diakité, a fait part de son immense émotion de voir ce jour arrivé, qui, dira-t-elle, est le fruit d’un long processus et dur travail de son équipe. Elle a rendu hommage à tous les membres de son organisation. Elle a également remercié le partenaire financier, l’ambassade du Canada à travers le Fonds canadien d’initiatives locales pour la confiance accordée à son organisation.
La directrice du Cap de l’Hippodrome, Mme Dolo Kadidja Kodio, a estimé qu’il est nécessaire de donner aux élèves, la formation de qualité sur les notions de VBG, leadership et entreprenariat qui, dira-t-elle, sera crucial pour la vie de nos enfants.
En conclusion, la représentante du ministre de l’Education nationale a assuré de la pleine disponibilité du département à accompagner le projet.
Ibrahima Ndiaye