Les techniques d’enquêtes sur les stupéfiants et la nécessité de coordination de la lutte au Mali sont au centre d’un atelier de formation qui se tient du 2 au 6 septembre à Bamako. La cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée le lundi 2 septembre, a été l’occasion pour le Magistrat Colonel Adama Tounkara, Directeur général de l’OCS (Office central des stupéfiants), d’inviter les différents acteurs à une meilleure coordination dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.
L’objectif de cette première session est de créer un réflexe proactif chez les enquêteurs mais aussi de les amener à comprendre la nécessité de la coordination face à l’extrême vulnérabilité de notre pays.
Selon le Directeur général de l’OCS (Office central des stupéfiants), Magistrat Colonel Adama Tounkara, la vision de sa structure en tant que service spécialisé et de coordination est d’arriver à renforcer la capacité de l’ensemble des acteurs concourant à la lutte en termes d’échange d’informations.
Il a indiqué qu’il s’agit de créer un automatisme pour la coordination et la capitalisation des multiples efforts de lutte, d’inverser la tendance pour créer un nouveau type d’enquêteur moderne proactif doté d’une capacité d’anticipation. «Un enquêteur capable d’utiliser les techniques modernes d’investigation pour élucider les cas de trafics dont il aura connaissance», a-t-il précisé.
Tout en affirmant qu’il paraît opportun de créer une synergie entre les différents acteurs, le Magistrat Colonel Adama Tounkara a déclaré que la coordination et le partage d’information avec l’OCS permettra également au gouvernement de disposer de données fiables à travers des statistiques annuelles reflétant la vitalité du phénomène dans notre pays.
«C’est seulement à ce prix que nos autorités avec l’accompagnement de leurs partenaires pourront apporter des réponses appropriées à travers l’adoption d’une meilleure politique pénale et de renforcement de capacité des acteurs», a-t-il souligné.
Tout en invitant les participants à plus d’assiduité, le DG de l’OCS dit nourrir l’espoir de voir cette formation aboutir à des recommandations pertinentes pour une lutte efficace contre le trafic de drogues dans notre pays.
Pour sa part, le représentant de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali, Jean Marc Behar, a déclaré que cette formation représente un engagement de l’INL (Département d’Etat des Etats-Unis chargé de la Lutte contre les Stupéfiants et de l’Application des Lois) d’assister l’OCS du Mali dans la lutte contre le trafic de drogues et la criminalité transfrontalière. Cela témoigne également d’une volonté de collaborer avec les partenaires étrangers dans le cadre des missions communes, notamment la lutte contre les stupéfiants.
La mission de l’INL est de minimiser l’impact de la criminalité internationale en fournissant une assistance efficace à l’étranger. Ses objectifs consistent à renforcer la justice pénale par le respect de l’Etat de droit et à lutter contre les stupéfiants.
Abdrahamane Sissoko