Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), en partenariat avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (Cnlpa), a initié un atelier de renforcement des capacités du personnel de la Commission nationale et des membres du secrétariat permanent. Cette session est intervenue dans le cadre de la mise en œuvre du projet de sécurisation régionale Cedeao-EU sur les armes légères.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée le mercredi 12 septembre 2018 au département de la sécurité et de la protection civile sous la présidence du général de division Salif Traoré, premier responsable dudit département.
En effet, pour atteindre un niveau de paix et de sécurité favorisant la stabilité et le développement au Mali, la vérification effective des armes légères et de petits calibres est l’une des préoccupations majeures pour les autorités maliennes et leurs partenaires au développement. C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de sécurisation régionale Cedeao-UE sur les armes légères, le Pnud, en collaboration avec la Cnlpa, a organisé un atelier de renforcement des capacités à l’intention des acteurs de la commission nationale.
Selon Aboubacar Coulibaly, Directeur -pays Pnud, le Mali est plus concerné par ce projet en raison de sa position stratégique dans la sous-région.
« La situation sécuritaire du pays, depuis quelques années, a été prise en compte par les responsables du système des Nations Unies », a-t-il déclaré.
Et de préciser que « l’objectif de cet atelier est de former les nouveaux membres désignés de la Commission nationale et du secrétariat permanent sur les fondamentaux pré-requis dans la lutte contre la prolifération des armes légères dans la région ».
Partant, M. Coulibaly a remercié les pays partenaires du Mali qui ont fait preuve, dit-il, de bonne volonté en finançant ce projet à hauteur de 5 millions d’euros. Avant d’inviter les autorités maliennes à fournir plus d’efforts pour endiguer le phénomène qui fait agrandir l’insécurité dans le centre du Mali en particulier et dans la zone Cedeao en général.
Part sa part, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, général divisionnaire Salif Traoré, dira que cette session est une rencontre stratégique dans le domaine de la multiplication et du renforcement des moyens opérationnels des forces de défense et de sécurité du Mali et des pays membres de la Cedeao.
« La lutte contre la prolifération des armes légères fait partie intégrante des plans d’action élaborés lors de la première session statutaire organisée par son département il y a quelques mois, pour la sécurisation du territoire national. Les armes légères ne sont pas destinées à n’importe qui. Seuls les porteurs d’uniforme sont habilités à se les procurer pour des missions bien définies sur le terrain », a-t-il rappelé.
Puis, il a ajouté qu’«il n’y a pas de développement sans sécurité et il n’y aura pas de sécurité sans développement, car les acteurs du développement ne s’engagent jamais sur un terrain d’insécurité», a- t-il déclaré.
A l’en croire, ce projet ira au-delà de nos frontières ; il sera un moyen de sécuriser le centre du Mali et de lutter efficacement contre le grand banditisme dans la sous-région ouest-africaine. Surtout, a-t-il insisté, dans le Sahel qui est une zone d’insécurité par excellence.
A SISSOKO