Dans la suite d’une série d’activités menées par World Vision dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants, une formation a eu lieu sur l’organisation et la mise en place de plans de formation et suivi aux différents acteurs ciblés sur les risques, problématiques et solutions possibles aux PFTE. Cette activité a été organisée du 12 au 16 décembre 2023 au bureau annexe de World Vision CSK1 sis à Badalabougou.
Le bien-être des enfants constitue la principale raison d’être de World Vision partout où elle opère, dixit le directeur par intérim de World Vision, Flory Mononi.
L’objectif de cet atelier est de contribuer au renforcement des capacités des OSC et autres acteurs de la société civile afin de susciter leur implication pour une meilleure protection des enfants contre les PFTE.
Au Mali, plus de la moitié de la population sont des enfants, jeunes et dynamique, soit 80 %. Selon les dires du directeur par intérim de World Vision, Flory Mononi, la place de cette jeunesse considérée comme des enfants est à l’école.
“Malheureusement, au vu de la situation qui prévaut au Mali, on se rend compte qu’environ 11,2 % des garçons et environ 7,8 % des filles sont impliqués dans le travail. Le travail des enfants est associé à la déscolarisation. Ces enfants travaillent essentiellement dans l’agriculture et dans l’industrie”, a-t-il expliqué.
Il a évoqué les raisons majeures de cette situation, entre autres, liées à la pauvreté chronique au niveau des ménages, l’absence de certificat de naissance, l’accès difficile à la scolarisation et le faible niveau d’éducation et de formation des parents.
“Ce projet Jofa-Acte vise à changer cette situation de travail des enfants. Nous ne voulons pas avoir nos enfants au travail car cela préjudicie non seulement leur avenir, mais l’avenir de notre nation malienne, d’où l’importance de cette atelier”, ajoutera-t-il.
Luc Sangaré, membre de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), a aussi prononcé quelques mots au nom des participants. Il dira qu’“on doit se battre pour créer de meilleures conditions à nos enfants afin qu’ils puissent être de meilleurs adultes demain”.
Quant à Mme Kadidia Koné, représentante de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants, elle a témoigné que les autorités du Mali ont exprimé leur engagement sans réserve pour l’éradication des PFTE. Cela s’est traduit par la ratification des conventions fondamentales de l’OID en lien avec le travail des enfants ; l’élaboration de politiques et plans nationaux.
Mais malgré cela, le phénomène du travail des enfants persiste. Pour aider le gouvernement à faire face à ce sombre tableau, le projet Jofa-Acte a été mise en place afin d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) pour les enfants.
Zeïnabou Fofana