Dans le cadre de la lutte contre le mariage précoce, l’Ong Save the Children a organisé, le mercredi 23 octobre 2019, à l’hôtel Onomo un atelier d’échanges avec les Partenaires techniques et financiers (PTF). Cette rencontre s’est déroulée en présence du Directeur par intérim de l’Ong Save The Children, Benoit Delsart.
L’objectif de cet atelier était d’échanger pour dégager une stratégie en amenant l’ensemble des partenaires à rendre le gouvernement plus redevable des engagements internationaux pris en matière des droits de l’enfant et de la femme. Il vise ainsi pour les organisateurs à accroître la visibilité du projet « More Than Brides Alliance (MTBA) » ; de partager les expériences du projet avec les PTF et les Institutions diplomatiques ; de solliciter l’appui et l’accompagnement des partenaires etc.
Ledit projet en question est mis en œuvre par le consortium de l’Ong Save The Children, Population concil, Oxfam, l’Ong AGIR, Wale et bien d’autres. Il est piloté sur le terrain par Mme Assaita Traoré.
Prenant la parole, le directeur par intérim de l’Ong Save The Children, Benoit Delsart a fait l’état des lieux de la problématique du mariage des enfants dans le monde et particulièrement au Mali. Selon lui, il faut la conjugaison des efforts de tous pour lutter contre ce phénomène. A ses dires, chaque année, plus de 15 millions de filles sont concernées par ce phénomène. Il a fait savoir que plus de 720 millions de femmes dans le monde sont mariées avant l’âge de 18 ans. Et de même, en Afrique 40% des femmes subissent un mariage précoce, a-t-il dit. Avant d’annoncer que le Mali occupe la 6ème position sur les 10 pays les plus touchés par ce fléau, avec un taux hallucinant de 55%. Ainsi, il a décrit les conséquences néfastes qui découlent de cette pratique qui freinent l’éducation et la santé des filles qui sont leur droit fondamental.
Retenons que ce projet est financé à hauteur de 2 milliards de F CFA par le Royaume des Pays Bas, et doit impulser une nouvelle, à travers le renforcement des différentes initiatives en cours. Il permet aux partenaires d’envisager des nouvelles stratégies pour endiguer ce phénomène afin que l’autonomisation des femmes soit une réalité.
B. DIALLO