Véritable menace pour la santé publique, la pandémie du Covid-19 est combattue par tous les Etats. Au-delà des mesures communes, chaque Etat a développé ses propres stratégies de lutte. Et le Mali n’est pas resté en marge.
Pour rompre la chaîne de transmission de la maladie à coronavirus et l’endiguer, les autorités maliennes se sont voulues rassurantes.
A travers le Conseil supérieur de défense nationale tenu le 1er décembre 2020 sur la situation de la Covid-19 au Mali, six mesures ont été prises au cours de cette rencontre présidée par le chef de l’Etat, Bah N’Daw. Ce, afin de renforcer la surveillance épidémiologique. Il s’agit de la fermeture des rues marchandes, à savoir les foires, mais aussi les marchés, très prisés des Maliens qui s’y approvisionnent en très large majorité au jour le jour. La suspension des festivals et spectacles culturels pour deux semaines. Les rassemblements limités à cinquante personnes jusqu’au 10 janvier, lors des cérémonies de mariages, baptêmes et les funérailles. Des comités de veille et de suivi des gestes barrières seront mis en place. Nonobstant ces mesures prises au haut sommet de l’Etat, l’émotif Issa Kaou N’Djim défie la République. La semaine dernière, il était en tournée à Kayes. Pour, dit-on, une assemblée générale d’information et de sensibilisation pour la réussite de la transition. A cette occasion, un grand nombre de personnes étaient entassées. Non seulement la plupart d’entre elles ne portait pas de masque, mais aussi, la mesure de distanciation a été foulée aux pieds. Comme une décision à géométrie variante, Issa Kaou N’Djim semble ne pas être concerné par les décisions du Conseil supérieur de défense. En tout cas, c’est le moins que l’on puisse retenir des mouvements de ces derniers jours.
Faut-il le rappeler, outre l’Etat d’urgence décrété, il a été question d’encourager la rotation des équipes de travail des services, du télétravail, ainsi que des cours en ligne. Des tests rapides sont prévus pour les voyageurs entrants au Mali sans certificat de PCR Covid-19 au niveau des frontières terrestres. La communication et la mobilisation sociale face à la seconde vague de Covid-19 seront renforcées à travers la sensibilisation.
Oumar KONATE