Le Ministère de la Justice, Carde des Sceaux en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés a organisé vendredi dernier à l’Hôtel El Farouk de Bamako, une cérémonie de validation du plan d’action national de lutte contre l’apatridie au Mali.
La rencontre a été présidée par Me. Mamadou Ismaël Konaté, Ministre de la Justice, Carde des Sceaux, en présence de Mme Angel représentante du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés et plusieurs invités.
Il s’agissait à travers cette rencontre de renforcer les mesures de prévention et de réduction des cas d’apatridie à travers le monde en général et le Mali en particulier à l’horizon 2024.
Selon Mme Angel de HCR, l’apatridie constitue un problème qui affecte environ 10 millions de personnes dans le monde d’aujourd’hui dont environ un million en Afrique de l’Ouest.
« Sans nationalité, les apatrides ne peuvent pas participer pleinement aux activités de la vie sociale et jouir des droits reconnus aux êtres humains », a-t-elle ajouté.
La représentante de HCR a aussi rappelé que pendant de nombreuses années, le problème s’était posé de doter les enfants réfugiés nés au Mali, de documents appropriés susceptibles de les mettre à l’abri de l’apatridie et de leur permettre d’évoluer dans la vie civile sans encombres.
Au premier rang dit-t-elle, ces enfants réfugiés n’avaient pas d’actes de naissance qui constituent sans conteste le document de base dont la détention ouvre la voie à la scolarisation et à l’acquisition de divers autres droits.
Elle dira ensuite que beaucoup de personnes sont en risque d’apatridie. Il s’agit notamment, le cas des ces 15331 réfugiés mauritaniens vivant au Mali depuis 1989 ne disposant pas de documents prouvant leur appartenance à un Etat.
Mais, se réjouit-elle « à travers les efforts déployés par les autorités administratives et judiciaires, des jugements supplétifs ont été établis puis transcris en actes de naissance au profit des enfants des réfugiés mauritaniens nés au Mali »
Elle conclura ses propos en révélant que le Mali est entrain de mettre en œuvre un vaste projet de modernisation et de sécurisation des systèmes d’état civil afin qu’ils répondent aux besoins des citoyens et de l’Etat malien.
Pour sa part, Me. Mamadou Ismaël Konaté, ministre de la justice, garde des sceaux a assuré le HCR, de l’engagement du gouvernement à œuvrer pour que chaque malien puisse vivre dignement et librement, pour qu’à l’avenir nul ne soit obligé de chercher refuge ailleurs, ou n’éprouve des difficultés à bénéficier d’une protection contre l’apatridie.
Karim Sanogo