Le jeudi 26 mai 2022, Amnesty International Mali a présenté son rapport annuel 2021 portant sur la peine de mort.
Ce rapport d’Amnesty International porte sur l’abolition judiciaire de la peine de mort pour la période allant de janvier à décembre 2021.
Dans son rapport, Amnesty International a enregistré 579 exécutions dans 18 pays en 2021, ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport aux 483 exécutions recensées 2020.
Aux dires de Mohamed El Bachir Singaré, coordinateur juriste chargé de la peine de mort à Amnesty International Mali, malgré cette augmentation, ce chiffre se place au second rang des totaux les plus bas depuis au moins 2010 au vu des statistiques d’Amnesty International.
« Chaque année, il y a des avancées, le nombre de pays abolitionniste ne cesse d’augmenter et ceux qui sont non abolitionniste démunis », ajoute-t-il.
Singaré dira également que le Mali est considéré comme abolitionniste en pratique. Dans son credo, Amnesty estime qu’un Etat qui n’a pas procédé à une exécution d’au moins 10 ans, est considéré comme abolitionniste en pratique. « Alors que le Mali depuis le 26 août 1980 n’a procédé à aucune exécution de peine de mort», nous affirme M. Singaré. Néanmoins, cette année, les autorités maliennes ont communiqué un chiffre de 48 personnes qui ont été condamnées à mort.
Pour finir Mohamed El Bachir Singaré, coordinateur chargé de la peine de mort à Amnesty International dira que : « la peine de mort va à l’encontre du droit international, des droits de l’homme. Par conséquent, nous nous battons toujours contre les condamnations à mort et les exécutions, puisqu’il y a des alternatives comme la réclusion à perpétuité et tant d’autre ».
L’organisation milite en faveur de l’abolition totale de ce châtiment.
Zeïnabou Fofana