Dans le cadre de sa lutte sans merci contre la contrebande, la Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM-SA) en partenariat avec la Direction nationale du Commerce et de la Concurrence, la douane, la gendarmerie et la police a saisi, de juin 2014 à février 2015, une quantité importante et diversifiée de cigarettes prohibées en provenance de la guinée et ailleurs. La cérémonie d’incinération des cigarettes de fraude saisies conformément aux lois et textes en vigueur au Mali a eu lieu, le mercredi 11 mars 2015, suivie d’une conférence de presse animée par son DG, Youssouf Traoré au siège de l’institution en présence de sa Présidente du conseil d’administration, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé et des représentants du ministre du Commerce et de l’Industrie, de la DNCC, de la police, de la douane et de la garde nationale. En effet, fruit de la Coopération Sino-malienne et portée depuis 2002 par l’Etat et des capitaux privés, la Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM-SA), créée en 1965, demeure la seule entreprise nationale autorisée à fabriquer et importer des cigarettes. Fleuron de l’industrie malienne aux lendemains des indépendances, dira le conférencier, la SONATAM est un acteur et un contributeur majeur au budget de l’Etat. Selon lui, la lutte contre la fraude a quatre objectifs majeurs qui sont entre autres, l’assurance des recettes confortables à l’Etat ; la protection des consommateurs en mettant à leur disposition des produits de qualité ; la contribution à la protection et à la création d’emplois et l’empêchement du financement des réseaux criminels et mafieux. A l’en croire, entre 2000 et 2014, la SONATAM a ainsi contribué pour près de 260 milliards de francs cfa au budget de l’Etat. « Une participation qui aurait pu être beaucoup plus importante si elle n’avait été victime de la fraude qui gangrène son secteur d’activité. En effet, son taux est estimé entre 12 et 28%. La contrebande participe donc à la fragilisation du tissu économique et expose les consommateurs à des produits qui ne répondent pas aux normes de qualité » a-t-il expliqué. Avant d’ajouter qu’il est évident que si des mesures idoines et énergiques sont prises pour protéger le secteur d’activité de la SONATAM, le budget national devrait sentir une nette augmentation de la contribution de la société en termes de recettes fiscales mais aussi en termes de création d’emplois directs et indirects. Rappelons que cette célébration du Cinquantenaire de la SONATAM coïncide avec un moment crucial de l’existence de la société : celui de la reconduction de son contrat de performance. « La SONATAM a l’assurance de pouvoir compter sur les autorités nationales pour qu’elles continuent d’accompagner un acteur économique majeur du « Mali Emergent » qu’elles entendent renforcer. Le renouvellement du contrat de performance de la SONATAM lui permettra, non seulement d’assainir sa situation financière mais surtout, de lutter de façon plus efficace contre les maux qui entravent son évolution » a-t-il indiqué.
Moussa Dagnoko