cadre juridique de la Corruption.
Orange Mali ne reste pas en marge de la lutte contre la corruption dans le travail. A l’instar des autres entreprises maliennes, il a organisé une journée d’éthique et de compliance qui a réuni à Bamako les travailleurs de la société et les partenaires. A l’ouverture des débats introductifs, le Directeur général de Orange Mali, Aristide Sanoua, a exprimé le soutien de la société téléphonie à la création de l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite qui, selon lui, montre la volonté du gouvernement de placer la lutte contre la corruption au cœur du dispositif de gouvernance. « Orange, entreprise citoyenne s’inscrit dans la politique étatique de lutte contre la corruption. L’entreprise s’inscrit dans les normes et les règles établies par le gouvernement », a expliqué le Directeur général.
A sa suite, Dr Momini Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, a largement expliqué le cadre juridique de la corruption au Mali. Dans son exposé, le président de l‘OCLEI a étayé les infractions assimilées à la corruption en citant ‘’ atteinte aux biens publics, la concussion, la fraudes, abus de biens publics, les cadeaux indus, les abus de fonctions, le trafic d’influence, surfacturation, exonération illégales, les conflits d’intérêts… ». Poursuivant, il a donné plusieurs informations sur les impacts financiers de la corruption au niveau national. Au nombre desquelles il a quelques différents rapports produits par les structures étatiques contre la corruption qui relèvent que le Mali a perdu entre 2005 et 2019 environ 1 266 milliards FCFA dans les détournements, l’utilisation non efficiente des derniers publics. Ces fonds illicites, dit-il, sont exportés vers le Sénégal, la France, la Côte d’ivoire, le Canada, les Etats Unis d’Amérique. Dr Momini Guindo a regretté le fait que ces fonds de l’état par des agents ne sont pas investis dans les entreprises pouvant consolider l’économie. « 85% des fonds détournés par les agents de l’Etat sont investis dans le foncier et la construction des maisons », a-t-il fait remarquer, ajoutant que la corruption se manifeste par ‘’ les fraudes dans les appels d’offres, la surfacturation, les commerces des postes officiels, le blocage délibéré de l’application des lois, la promotion imméritée, les fausses factures…’’.
Selon lui, ces pratiques impactent l’image du pays négativement entrainant l’affaiblissement de la confiance des investisseurs au pays, la porosité des frontières et la tentation vers le terrorisme. Comme solution, il propose d’améliorer la gouvernance et la transparence publique, de produire un effet d’entrainement sur le secteur privé et la société etc.
Les flyers distribués aux participants lors de cette journée, Orange Mali affirme son attachement au principe de ‘’ Tolérance Zéro’’ en matière de corruption et le trafic d’influence. « Notre politique anti-corruption est applicable à tous les salariés et doit être respectée par toutes les parties prenantes avec lesquelles nous sommes engagés », peut-on lire dans ce document. La société a procédé à la mise en place d’un dispositif de recueil d’alertes en matière de corruption, de fraude, de trafic d’influence et de comportements non éthiques. De même, Orange Mali a pris des dispositions de prévention contre d’éventuels risques de corruption et d’atteinte grave à sa réputation.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net