Le vendredi 8 mars 2009, une dizaine de femmes du parti Djamaa, à leur tête la présidente, Mme Fatoumata Ouattara dite Poupée, ont consacré le 8 mars 2019 à la sensibilisation des élèves du lycée Hexagone sise à Amdalaye ACI 2000 sur les stupéfiants. C’était en présence du directeur de l’établissement, M. Souaré, du Censeur, M. Cheick Omar Konaté et du corps professoral.
Les stupéfiants sont désormais présents dans nos établissements scolaires. Le constat est amer mais hélas, c’est la triste réalité. Les statistiques données par le chercheur Youba Goundourou sont parlantes. Selon lui, 70% des jeunes consomment aujourd’hui la drogue au Mali dont 25% sont les filles. C’est pourquoi, va-t-il faire savoir, l’utilisation et la fréquence des armes dans nos établissements ne doivent plus nous surprendre, car elles sont soutenues par la consommation des stupéfiants par les enfants. Alors, pour la présidente du parti Djamaa, les parents d’élèves ne doivent pas rester inactifs face à un tel fléau qui menace dangereusement l’avenir de nos enfants, l’avenir du pays. Fatoumata Ouattara dite Poupée, comme c’est elle qu’il s’agit, après avoir consacré son temps aux enfants abandonnés, aux enfants malades mentaux de l’hôpital psychiatrique du PG a constaté également qu’avec la crise qui secoue le pays, il y a eu une montée fulgurante de la consommation des stupéfiants dans nos écoles. Accompagnée par les autres membres du parti, à savoir Mme Gakou Ami Sacko, Mme Drame Bambara, Mme Korera, Mme Doussou Coulibaly, Mme Habibatou Sangaré, les femmes du parti Djamaa ont mobilisé ensemble les élèves du lycée Hexagone avec la direction pour sensibiliser les jeunes élèves. En prenant la parole, la présidente du parti Djamaa, a au nom de son président, Jamary Sangaré, salué le directeur de l’école, l’administration scolaire et le corps professoral pour leur esprit patriotique du fait de leur avoir accueilli dans leurs locaux. Selon elle, leur président leur a toujours indiqué qu’on peut servir son pays sans être dans un gouvernement. « Nous sommes là, ce n’est pas parce que nous sommes tout simplement des politiques mais parce que nous sommes aussi des mères de familles, inquiètes de l’avenir de leurs enfants. Elle a appelé les enfants à penser aux efforts des parents et d’éviter de les anéantir. Au nom de ses camarades, elle a lancé un appel à tous les parents d’élèves de faire de ce fléau une préoccupation. Le conférencier M. Youba Goundourou a expliqué aux enfants les trois catégories de stupéfiants qui sont beaucoup consommés dans notre pays et les conséquences qui en découlent. Selon lui, il y a les stimulants, les antidépresseurs, tramadoles. A ceux-ci, il a ajouté les perturbateurs(Cannabis). Il a appelé les enfants à faire énormément attention en cette période de crise, car la guerre profite aux trafiquants. Selon M. Goundourrou, ils sont nombreux aujourd’hui parmi la jeunesse, ceux-là qu’on appelle « les Bobo mans ». Il a appelé les enfants à ne jamais tenté une aventure qui n’a pas d’issue pour eux. Le directeur de l’établissement M. Souaré n’a pas caché sa satisfaction. Selon lui, c’est lui qui est comblé. Il a indiqué que ce lycée a 11 ans, car créer en 2009. Il a indiqué que ce lycée comprend 12 classes dont 530 élèves (filles et garçons) et depuis sa création, il n’a jamais reçu une telle attention de parents d’élèves. Il a à son tour prodigué des conseils aux enfants et leur a demandé de s’engager par ces mots « je ne toucherais jamais aux stupéfiants », chose que les enfants ont répété ensemble, a-t-on vu. Aussi, le directeur dira que cela est bien venu et sera de nature à renforcer désormais leur surveillance sur les enfants et d’établir une collaboration avec ces femmes, ces bonnes dames venues vers eux afin d’accentuer la sensibilisation sur les jeunes. Cependant, le censeur du lycée M. Konaté, pour sa part, a orienté son intervention vers les parents d’élèves. Il a demandé aux parents de faire un effort sur l’éducation des enfants à la maison. Pour lui, les parents d’élèves ne s’impliquent pas suffisamment dans le suivi des enfants, à l’école et hors de l’école. Il dira que les parents ont une grande responsabilité dans le comportement des enfants. Selon M. Konaté, l’école reste confrontée au chômage des enfants, aux absences répétées de certains élèves dont les parents ne sont pas au courant. Il a salué une telle initiative qui pour lui est un exemple à perpétuer. « Si tous les parents se souciaient de ce que venaient de faire ces dames, il y aura moins d’enfants perdus » va-t-il faire savoir. La direction et les femmes du parti Djamaa se sont donné rendez-vous pour d’autres séances de sensibilisation avec beaucoup plus d’implication et de mobilisation.
Fakara Faïnké