L’AMSOPT en partenariat avec Equality Now a organisé la semaine dernière, au centre Djoliba, un atelier de formation à l’intention des ONGs et associations intervenant sur le terrain en matière de mutilations génitales féminines. L’objectif de cet atelier était de faire le lessivage des arguments utilisés pendant les campagnes de sensibilisation sur la pratique de l’excision et d’amener les acteurs à plus d’engagement dans la lutte contre le phénomène.
Cet atelier initié par l’Association Malienne pour le Suivi et l’Orientation des Pratiques Traditionnelles visait également à identifier les facteurs de blocage au niveau des animateurs et ensuite de proposer des solutions adéquates aux différents problèmes signalés de part et d’autre. L’atelier a enregistré la participation de l’équipe de coordination de l’Amsopt dont Mme AOUDOU Kadiada SIDIBE, Aminata MAÏGA, Ibrahim BALLO, SIDIBE Zeinabou DUAKITE et plusieurs partenaires et intervenants.
Au cours des travaux de groupe, les participants ont élaboré des stratégies qui consistent à donner des arguments fiables permettant à chaque acteur de pouvoir se défendre sur le terrain. En plus des arguments, ces groupes ont émis des messages qui pourront être affichés sur des banderoles lors des prochaines rencontres. Par exemple, en réponse aux logiques favorables à la pratique de l’excision avancées par les populations, comme la conservation des traditions et coutumes (réduction de l’appétit sexuel, initiation à la vie conjugale, préjugés sur les organes sexuels) ou encore renvois aux préceptes religieux (impureté de la femme non excisée), la santé (l’accouchement facile, etc.), les animateurs ont développé des arguments contraires.
Au cours des travaux de groupe, les participants ont élaboré des stratégies qui consistent à donner des arguments fiables permettant à chaque acteur de pouvoir se défendre sur le terrain. En plus des arguments, ces groupes ont émis des messages qui pourront être affichés sur des banderoles lors des prochaines rencontres. Par exemple, en réponse aux logiques favorables à la pratique de l’excision avancées par les populations, comme la conservation des traditions et coutumes (réduction de l’appétit sexuel, initiation à la vie conjugale, préjugés sur les organes sexuels) ou encore renvois aux préceptes religieux (impureté de la femme non excisée), la santé (l’accouchement facile, etc.), les animateurs ont développé des arguments contraires.
En effet, l’atelier a dégagé que la femme dispose d’autres repères corporels sensibles autre que ceux évoqués directement lorsqu’on parle de mutilations génitales. En plus, l’excision est pratiquée de nos jours sur des fillettes donc l’initiation n’a plus son sens. Selon les spécialistes de la médecine, le clitoris joue le rôle de lubrification, de protection, d’élasticité qui assoupli par exemple l’accouchement. Ainsi, les organes sexuels externes ne secrètent point d’impureté. La religion a surtout besoin de la pureté du cœur, de la foi et de la sincérité de la transmission, a martelé la conférencière AOUDOU Kadidia SIDIBE.
Comme messages, l’atelier a retenu les slogans suivants : « Arrêtons l’excision, cette tradition qui nuit à la santé de la femme et de la petite fille », « L’excision n’est pas une obligation religieuse », «L’excision est une vieille tradition, mais sa non pratique n’est pas une fatalité » ; «L’excision nuit à la santé de la femme, le corps de la femme est sacré, luttons contre ce phénomène », «L’excision, pratique néfaste contre le développement harmonieux de la femme et de la fille », « A qui appartient le corps de la femme ? »
La plupart des fillettes excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l’excision. Elles ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur. Beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d’une hémorragie. Nombre d’entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d’infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement. Lors des accouchements, l’excision est à l’origine de graves complications qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l’enfant. Les rapports sexuels sont pour beaucoup de femmes – pour les hommes aussi d’ailleurs- une véritable torture.
Comme messages, l’atelier a retenu les slogans suivants : « Arrêtons l’excision, cette tradition qui nuit à la santé de la femme et de la petite fille », « L’excision n’est pas une obligation religieuse », «L’excision est une vieille tradition, mais sa non pratique n’est pas une fatalité » ; «L’excision nuit à la santé de la femme, le corps de la femme est sacré, luttons contre ce phénomène », «L’excision, pratique néfaste contre le développement harmonieux de la femme et de la fille », « A qui appartient le corps de la femme ? »
La plupart des fillettes excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l’excision. Elles ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur. Beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d’une hémorragie. Nombre d’entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d’infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement. Lors des accouchements, l’excision est à l’origine de graves complications qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l’enfant. Les rapports sexuels sont pour beaucoup de femmes – pour les hommes aussi d’ailleurs- une véritable torture.
Les MGF sont pratiquées dans toutes les régions administratives du pays, avec un taux de prévalence de 94 % d’après les données de la seconde Enquête démographie et santé conduite au Mali en 1996. Elles sont réalisées non seulement par des exciseuses traditionnelles, mais aussi par des membres du corps médical à la retraite et des sages-femmes. Aussi, un plaidoyer est prévu après le carême à l’intention des maires et des élus communaux de la commune VI sur les stratégies d’abandon de la pratique de l’excision. Aux terme des travaux, les participants ont souligné être satisfaits de la qualité des résultats qui serviront sans nul doute de moyens efficaces de lutte contre la pratique de l’excision dans notre pays.
Par Ibrahim SANGALA“