Le bureau de l’organisation internationale pour les migrants (OIM), a organisé une journée de lutte contre la traite des personnes et les pratiques d’esclavage au nord du Mali, le 19 janvier 2011, à la direction nationale de la police. C’était en présence de Niamé KEÏTA, directeur général de la police nationale du Mali, et Alexander, chef du bureau de l’OIM.
En Afrique de l’ouest, le phénomène de la traite des personnes sous toutes ses formes s’amplifie. Ce phénomène est lié, en grande partie, à la faible application ou à l’inexistence, dans certains domaines, de dispositions légales et appropriées. Malgré les avancées faites par l’Etat malien pour résoudre cette situation, notamment en termes de poursuites, de nombreux obstacles restent à surmonter en raison de la faiblesse des ressources et du manque de formation des forces de l’ordre. Des difficultés subsistent également dans l’identification des victimes et de la fourniture d’un service adapté à la circonstance au profit des victimes. C’est dans ce contexte que l’OIM a développé un projet visant à lutter contre ce fléau. Ainsi, l’OIM- Bamako a mis en œuvre un projet d’une durée de 24mois, financé par le département d’Etat des Etats-Unis. Ce projet vise à contribuer à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques de l’esclavage au nord du Mali en renforçant les capacités des acteurs locaux, des forces de l’ordre à identifier. Selon les ONG actives dans le domaine du Mali, les types d’exploitations auxquels les victimes sont souvent confrontées sont les travaux forcés, l’exploitation des élèves coraniques communément appelés « Talibés », le travail domestique et dans une moindre mesure l’exploitation sexuelle.
Aïssata DIARRA