Lutte contre dépravation des mœurs à Bamako : La LIMAMA pointe un doigt accusateur sur les soirées ‘’balani show’’

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La Ligue Malienne des Imams et Erudits pour la Solidarité Islamique (LIMAMA), a tenu une conférence le samedi 12 novembre dernier dans la grande mosquée de Bamako sur la dégradation des mœurs au Mali et plus particulièrement à travers les soirées musicales appelées ‘’balani show’’. Ont pris part à cette conférence, Mohamed Fodé Cissé, président de  la LIMAMA, Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madani Haïdara, président d’Ançardine, Kokè Kallé, imam de la grande mosquée de Bamako. C’était en présence des représentants du gouverneur du District de Bamako, du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte, du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

D’entrée de jeu, le porte-parole du président de la LIMAMA, Bamoussa Touré, coordinateur des chefs de quartiers a affirmé que le rôle des religieux est de dénoncer le mal et faire des propositions pour y remédier. Mais empêcher cela est du ressort des pouvoirs publics. C’est pourquoi, dit-il, il est de leur devoir de réagir face à l’émergence et la prolifération des pratiques contraires aux traditions, aux us et coutumes, aux confessions religieuses, principalement l’islam.

Selon lui, les imams et Erudits du Mali, à travers une déclaration datant du 1er juillet 2004, adressée au ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, ainsi qu’une autre en date du 28 novembre 2004 adressée aux patriarches Touré et Dravé assistés du Haut Conseil Islamique et de l’AMUPI avait tiré la sonnette d’alarme par rapport aux ‘’balani show’’. Mais aussi, fait des recommandations face au phénomène de la dépravation des mœurs.

Parmi ces recommandations, explique-t-il, il y’a le renforcement de l’éducation physique et morale dans tous les ordres d’enseignement afin de contribuer à la formation et à l’émergence de citoyens patriotes et bâtisseurs. Il s’agit aussi de la pérennisation de la culture du respect, des vertus et des règles du code de la route à tous les niveaux et pour tous les âges, du retour de la culture de la tenue scolaire dans tous les établissements d’enseignement au Mali, de la moralisation voire la suppression pure et simple de la cohabitation entre les maisons d’habitation, les établissements scolaires, les lieux de culte avec les bars, restaurants, cantines et autres endroits qui constituent des nids potentiels de tapage nocturne, de dégradation des mœurs.

S’agissant des  tapages nocturnes, le porte-parole de la LIMAMA dira que depuis quelques années, ils ont pris une autre forme.

Il s’agit, selon lui, des soirées musicales qui réunissent tous les ingrédients du vice à l’état pur, à savoir la consommation abusive d’alcool et de drogue, le strip-tease, l’accouplement des garçons avec des filles et parfois des batailles à la machette opposant deux ou plusieurs groupes de jeunes. A l’en croire, cela a déjà causé la mort de trois (3) personnes en commune IV du District de Bamako.

Vu l’état des mœurs à Bamako et probablement au Mali, la LIMAMA est formelle : «Les imams  et érudits en ont conclu que tout chef de famille qui s’associera à l’organisation d’un balani show se sera du coup déclaré ennemi public N°1 des imams et érudits. Aucun imam ne l’assistera, ni dans un baptême, ni dans un mariage, ni même en cas de décès. Et tout imam, qui, dans ces circonstances, trahira la LIMAMA, sera banni ».

Moussa S. Diaby (Stagiaire)

 

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