United for Mali en partenariat avec l’UNFPA, a organisé le samedi 24 juillet 2021 à l’hôtel Radisson Blu, une conférence débat sur le thème ‘Violence : sensibiliser par la parole’.
-maliweb.net– Ce panel modéré par Serge Daniel, journaliste écrivain, et animé par Traoré Hanane Kéïta, directrice de publication du Quotidien privé Nouvel Horizon, Ousmane Sidibé président de la CVJR (commission vérité justice et réconciliation), et Idrissa Hamidou Touré, procureur de la commune IV du district de Bamako, a enregistré la participation de nombreux élèves et étudiants de la place. Pour les organisateurs de la table ronde, face à la spirale de violences que vit notre pays, il est important de sensibiliser la jeunesse sur la problématique. Et selon la représentante de l’Unfpa , Ly Rokia Traoré, les jeunes ont un rôle prépondérant dans la cohésion sociale et le maintien de la stabilité et de la paix dans le pays.
La conférence a donc été opportune pour les panélistes de passer en rétrospective les évènements, analysé la situation et donner des pistes de solutions pour réconcilier les cœurs afin de faire taire les violences. En effet, depuis 2012, notre pays fait face à une recrudescence de violences, aucune partie du pays n’est à l’abri des exactions, le centre et le nord sont devenus depuis l’avènement de la crise de 2012, le théâtre d’un extrémisme dont la population paye le lourd tribut. Des actes de barbaries qui s’installent dans le quotidien des populations (abus sexuels, mutilations, et autres crimes). Pire, dans certaines parties du centre et du nord du Mali, des actes d’atrocités sont parfois commis au nom de l’islam. En outre les jeunes souvent désœuvrés sont enrôlés par les groupes armés et remontés contre les populations. Face à tous ces constats, les panelistes, ont chacun fait leur lecture de la situation, souligné la dégradation sécuritaire du pays. Une dégradation renforcée par l’absence de l’Etat dans certaines localités où grandissent les violences. De 2012 à nos jours, de nombreuses victimes ont été enregistrées. Dans son intervention, la représentante de l’Unfpa déclare que durant le premier semestre de cette année, plus de 3744 cas de VBG ont été recensés et 44% de ces cas sont des viols. La CVJR pour sa part, est à pied d’œuvre pour soulager les victimes avec des mécanismes de réparations. Un processus à encourager selon le président de la CVJR et le procureur Touré.
Le débat a été riche en contributions pour expliquer les causes des violences et les recommandations pour un retour à la paix .
A la suite de la conférence, un concours d’éloquence a départagé quatre orateurs sur le thème de la non-violence. Et le tout s’est terminé sur une prestation théâtrale toujours sur le même thème.
Khadydiatou SANOGO /maliweb.net