L’Unicef et le PAM alertent : Près d’un million d’enfants de moins de 5 ans menacés de malnutrition aiguë d’ici fin 2023

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En raison des effets conjugués du conflit armé prolongé, des déplacements internes et de la restriction de l’accès humanitaire, plus d’un million d’enfants de moins de 5 ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë au Mali d’ici la fin du mois de décembre 2023. Parmi ces enfants, au moins 200 000 sont susceptibles de mourir de faim s’ils ne reçoivent pas l’aide vitale dont ils ont besoin.  Le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont alerté les autorités maliennes et la communauté internationale à travers un communiqué conjoint publié vendredi dernier, 1er septembre 2023.

«Près d’un million d’enfants de moins de 5 ans au Mali sont menacés de malnutrition aiguë d’ici fin 2023» ! L’alerte est du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM). Les deux organismes spécialisés de l’ONU ont sonné l’alerte dans un communiqué conjoint publié vendredi dernier (1er septembre 2023). Ils se sont rendus dans le pays la semaine dernière pour réitérer leur soutien à la population malienne, en coopération avec les autorités locales et les acteurs humanitaires de la région. Pour l’Unicef et le Pam, cette situation est liée au «conflit en cours et le manque d’accès humanitaire».

Au total, près de cinq millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence au Mali, notamment dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation et de la protection, ainsi que pour avoir accès à l’eau salubre. Par rapport à 2020, cela représente au moins 1,5 million d’enfants supplémentaires. «Il est primordial de garantir que la crise humanitaire au Mali reçoit l’attention qu’elle mérite. En pleine crise mondiale, nous n’avons pas le droit de choisir qui sauver. En revanche, nous avons le devoir d’unir nos efforts pour sauver et transformer des vies», a à son tour défendu Carl Skau, Directeur exécutif adjoint et Directeur de l’administration générale du PAM.

L’Unicef et le Pam doivent réunir de toute urgence 184,4 millions de dollars (près de 112 024 512 080 milliards F Cfa) afin de venir en aide à 8,8 millions de personnes en 2023, dont 4,7 millions d’enfants. Ces fonds seront essentiels pour fournir une aide alimentaire d’urgence aux populations vulnérables, soutenir les services médicaux, ce qui passe par l’énergie nécessaire pour maintenir les vaccins au frais, et acheter des fournitures humanitaires supplémentaires telles que des traitements contre la malnutrition.

«Le Mali traverse une crise humanitaire complexe et doit être soutenu de toute urgence si l’on veut éviter une catastrophe pour les enfants qui, une fois de plus, sont les premières victimes d’une crise qu’ils n’ont pas provoquée», a indiqué Ted Chaiban, Directeur général adjoint de l’action humanitaire et des opérations d’approvisionnement de l’Unicef. «L’Unicef, le Pam et leurs partenaires sont présents sur le terrain depuis que le pays connaît ses années les plus éprouvantes et nous continuerons de travailler sur les questions humanitaires et de développement aussi longtemps que la population malienne aura besoin de nos services», a-t-il assuré.

Malgré l’urgence de la situation, ont déploré les deux organismes spécialisés, les appels humanitaires pour le Mali continuent de pâtir d’un sous-financement important. Ainsi, à l’heure actuelle, seuls 21 % des 751,4 millions de dollars demandés par les Nations unies en 2023 ont été récoltés. Quant à l’appel humanitaire de l’UNICEF pour les enfants au Mali, il n’a reçu que 8,5 millions de dollars au cours du premier semestre de l’année, soit moins d’un tiers de la somme demandée.

«Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les familles vulnérables, en particulier les enfants et les femmes, en travaillant en étroite coopération avec nos partenaires afin de prévenir la famine, de lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition aiguës, et de renforcer la résilience de la population», a ajouté Carl Skau. En sus de la violence et du conflit, les chocs climatiques ont provoqué des déplacements massifs dans certaines parties du Mali au cours des derniers mois. Au 30 juin 2023, plus de 377 000 personnes, parmi lesquelles plus de la moitié étaient des enfants, avaient été contraintes de partir de chez elles. D’après les estimations les plus récentes, au moins 1,6 million d’enfants ont besoin d’une protection urgente dans le pays.

A noter que, en 2022, les Nations unies ont vérifié 1 024 violations graves à l’encontre des enfants au Mali. Cela englobe le recrutement et l’utilisation des enfants par des forces et des groupes armés, les meurtres et les mutilations… Le conflit et le manque de ressources ont également forcé plus de 1 700 écoles à fermer leurs portes en entravant l’accès à l’éducation d’au moins un demi-million d’enfants…

Naby

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10 COMMENTAIRES

  1. Des enfants innocents Maliens qui meurent par milliers de malnutrition en 2023.
    Et on trouve encore des énergumènes qui brandissent la souveraineté retrouvée.
    La souveraineté dans la famine.
    La prémière des souveraineté est de parvenir à se nourrir correctement. Le Mali est aujourd’hui incapable d’atteindre ce but. Nous préferons crier sur les toits et faires des communiqués à la télé pour defendre et même faire la guerre pour le compte des traitres militaires du Niger. Si le Mali devrait ouvrir un front de guerre aujourd’hui, cela devrait être contre la famine qui menace dans notre pays. Mais les militaires purschistes et leur complices au sommet de l’Etat n’ont aucun sens des priorités.
    Quand je lis un tel article qui parle de famine au Mali, je tremble de peur. Quel parent supporterais de voir son enfants perdre la vie par la faim ou la malnutrition ?
    Quand les premières images des enfants mourants de faim déferlent sur les médias, nos compatriotes réaliseront l’ampleur du désastre. Et cela ne va pas tarder.
    On trouvera, comme toujours, des inconséquents pour dire que c’est un complot, la faute des français, des américains, des nations unis, des Allemands, des blancs, des occidentaux que sais-je. C’est la solution facile adoptée depuis plus de 60 ans pour cacher nos insuffisances. Et miraculeusement, cela marche toujours. L’ignorance aidant, la manipulation des esprits est devenue aisées.

  2. Pourtant le Mali doit rapidement songer à sauver ces enfants de la rue qui se trouvent au niveau des feux tricolores de la ville de Bamako qui sont un véritable terreaux fertiles pour le recrutement des djihadistes; nous restons certains qu’en prenant soin de ces enfants, cela permettra de rompre le cercle vicieux et infernal de recrutement des djihadistes et des bandits armés. Il faut que ces agences du système des nations unies aident le Mali à mettre en place de bonnes structures capables de bien gérer nos enfants de la rue qui sont de véritables dangers, des bombes à retardement pour l’avenir de ce pays; aujourd’hui ils sont djihadistes et bandits armés, demain ils serons de monstres incontrôlables même avec l’armée la plus performante du monde, des hydres à mille têtes.

    • Le Pam son l’habitude de dire ça, la France alerte les enfants malnutrition c’était juin 2023 la France était contester pourtant c’est la réalité non seulement les enfants mais les adultes .

  3. Depuis que le monde est monde UNICEF et le PAM nous sortent des chiffres cuisines pour maintenir leurs portes ouvertes au Mali, ce n’est pas de l’aide qui nous fait passer de l’aide, c’est de la pure dependance, le Mali doit rejeter toutes ces agences qui travaillent pour elles-memes et pas pour les enfants ou la population Maliens

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