«Une étude a révélé que les gens entourés de leur famille et d’une tripotée d’amis meurent plus vieux que ceux qui n’ont pas de vie sociale». C’est le résultat des travaux des chercheurs américains et susceptibles de faire revenir bien d’africains à la raison.
Les personnes qui sont socialement connectées vivent en moyenne 3,7 ans de plus que les autres. Avoir des amis à ses côtés a autant d’impact qu’arrêter de fumer. Les solitaires ont un taux de mortalité plus élevé que les alcooliques, les obèses ou ceux qui n’exercent aucune activité physique.
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont analysé les données de 148 études faites sur plus de trois décennies et impliquant plus de 300.000 personnes.
«Les amis et les personnes de soutien peuvent rendre la vie plus facile», explique Bert Uchino, le professeur qui a géré cette recherche. «Ils peuvent vous prêter de l’argent, garder vos enfants. Ils peuvent vous encourager à entretenir une bonne santé, vous inciter à voir un médecin, à faire plus d’exercices. Ils peuvent également vous aider à diminuer la gravité perçue de certains problèmes. En ayant une relation sûre et en se sentant aimés, les gens vivent beaucoup plus tranquillement.»
L’étude menée conjointement entre la Brigham Young University dans l’Utah et l’Université de Caroline du Nord montre que le lien entre la mort et la solitude s’applique aux hommes et aux femmes de tous âges, indépendamment de leur état de santé initial. (Source : Dé.L. Belga 14/09/10).
En voilà des révélations susceptibles de faire réfléchir bien d’Africains. L’une des forces (peut être des faiblesses aussi) des habitants du continent restent les affinités sociales. Entretenir ces rapports, avec ces tares, contribuera en tout état de cause, à rallonger la vie de quelques années, du moins, s’il l’on en croit les chercheurs américains.
Une découverte scientifique qui interpelle ces personnes très enclines à se démarquer de leurs réalités socioculturelles une fois fortunées. Qu’elles sachent alors qu’elles perdent 3,7 ans de leur vie !
La découverte interpelle aussi les Etats et les gouvernements à travers cette politique délibérée ou non, mais à l’origine des fractures sociales.
Enfin, la découverte réconforte bien ces africains et maliens en particulier qui, à l’heure des grands bouleversements, parviennent à résister à tous les aléas.
B.S. Diarra