« L’opération Amy Kane « vue par la société civile et les religieux : Le camp Cherif Ousmane Haïdara désapprouve… SABATI soutient !

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S’il est vrai que tout le monde est d’accord avec le principe de la libération des voies publiques, les divergences apparaissent au niveau de la méthode comme l’atteste la réaction des membres de la société civile et des religieux ayant pris part à la rencontre avec le Gouverneur Amy Kane hier lundi au Gouvernorat du District.

Les leaders religieux  voient différemment la mesure. Le représentant d’Ançar-dine de Cherif Ousmane Haïdara estime que «tout pouvoir doit être à l’écoute de son peuple. Si les acteurs ne sont pas impliqués, la procédure sera arrêtée d’elle –même. En invoquant le Sommet Afrique France pour libérer les voies cela ne tient pas car le Mali a déjà abrité le Sommet et les choses ne se sont pas passées ainsi».

Par contre  Sabati 2012 représenté par son président Moussa Boubacar Bâh «soutient  et accompagne Amy Kane dans cette opération car,  si elle échoue, c’est l’autorité qui s’effondrera. Notre conviction nous impose de dire la vérité  à tous».

 «Nous avons décidé ensemble»

 Adama Sangaré  Maire du District :  

«Le Gouvernement aide les maires dans cette mission. Ce n’est pas une première au Mali. Le problème, c’est qu’il existe plusieurs associations dans les marchés. Donc c’est une mission classique pour le District et nous avons décidé ensemble. C’est un travail de longue haleine». 

«Il fallait d’abord faire l’inventaire»

Youssouf Bathily Président CCIM

«Depuis 2014, l’Etat a créé une commission suite aux incendie des marchés. Les commerçants débordent les marchés. Dans les pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, on a certes démolis mais on a construits des lieux avant. Il fallait donc faire l’inventaire afin de recaser les victimes».

 

«Je lui ai dit d’arrêter… Elle a refusé ! »

Abdoulaye Cissé, Président du Collectif des marchés du District

«J’ai dit à Amy Kane d’arrêter l’opération, et de procéder à des sensibilisations, elle a refusé. C’est finalement moi qui me suis impliqué pour éviter des dégâts».

 «On a tendance à nous marginaliser au profit des étrangers»

Mamadou Minkoro Traoré APCMM

«Nous avons été ignorés. C’est à travers les artisans que nous avons été informés .Et pourtant le secteur informel est très important au regard de son apport. Mais on a tendance à nous marginaliser au profit des étrangers. Il y a 171 métiers à Bamako».

Au regard des différents intervenants, l’on se rend compte que la majorité préconise des préalables avant les démolitions.

Signalons en outre que certaines communes se disent prêtes à accueillir des détaillants dans certains de leurs marchés notamment la CII (100 place à l’hippodrome), la CIII (Darsalam 440) CIV (Sibiribougou 270 places) entre autres.

Rassemblés par Tom

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