Donner la parole aux Iklans du Mali, aux Bouzous du Niger, aux Bellas du Burkina, aux Abids de Mauritanie, c’est donner la parole aux personnes à peau noire dont les ancêtres ont été asservis par des maîtres à peau claire jusqu’à une période assez récente. Libérés, affranchis de la tutelle des peuples esclavagistes de la bande sahélo-saharienne, ils vont pouvoir parler, expliquer ce qu’ils savent de leurs origines, de leurs cultures, détailler ce qui les lie toujours à la famille touareg, arabe et, parfois même, peul, dont la leur a toujours dépendu, et parfois dépend encore.
C’est le cinéaste documentariste nigérien Ibrahim Moussa Hassan qui partira à leur rencontre à Ménaka, Gao et Mopti, au Mali, à Tiladeli et Bankilaré au Niger, à Gorum Gorum au Burkina, à Kifa en Mauritanie. Dans chacun de ces pays, la loi interdit l’esclavage, mais la coutume perdure, et certaines de ces populations y subissent encore un esclavagisme «de facto». Ils vivent souvent dans les mêmes campements que leurs anciens maîtres, leur servant de domestiques de maison, les Iklans Nés Han, ou de domestiques de dunes, les Iklan Nés Gef, qui, à la fin des récoltes, doivent leur apporter la «part du maître».
Ibrahim Moussa Hassan s’intéresse aussi bien à ceux-là qu’à ceux qui vivent dégagés de toute emprise, dans ce qu’il est convenu d’appeler la boucle du Niger. Certains sont commerçants ou artisans, d’autres n’ont d’autre choix que le travail informel, les plus déterminés sont partis s’instruire ailleurs et sont devenus des intellectuels. Il filmera leur vie quotidienne, leurs coutumes. Il comparera leurs langues et leurs outils de travail. Il les interrogera sur leurs patronymes, leurs relations avec leurs anciens maîtres, sur celles qu’ils entretiennent avec leurs voisins et amis appartenant à d’autres groupes culturels. C’est la découverte de l’héritage et de la vie quotidienne de ces populations, dont le sort est si souvent occulté, qui constituera tout l’intérêt du film documentaire «La parole aux Bellas». Peut-être comprendrons-nous enfin pourquoi les Bellas et les Sonraïs utilisent le la-i-ler alors que les autres populations pastorales se servent de la daba. Il récoltera les témoignages de ces enfants nigériens de Bankalari, qui, depuis 2006 seulement, peuvent aller à l’école, alors que leurs aînés s’étaient vus refuser ce droit par le chef de la tribu dominante. Il aura fallu l’énergie de leur propre chef Akli et le soutien de l’ONG nigérienne, Timi-Dria, pour qu’enfin une école soit construite au campement, et que des enseignants du public puissent venir y faire la classe avec du matériel fourni par l’Etat. Il sera intéressant d’entendre ceux qui ont quitté les campements expliquer leur volonté de «libérer la parole», c’est-à-dire de dévoiler la vérité. Car, malgré les associations antiesclavagistes locales, comme Temedt au Mali, le silence assourdit encore trop. En cette période où les revendications de beaucoup de groupes se font entendre dans la bande sahélo-saharienne, les Bellas ne s’expriment que très peu, ils ne sont pas revendicatifs. Peu d’études anthropologiques leur sont consacrées. Une journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage local n’a jamais été décidée ou célébrée nationalement. On sait que le phénomène a existé, qu’il existe encore, sous d’autres formes peut-être, mais on préfère se taire. De là à penser que qui ne dit mot consent, il n’y a qu’un pas.
Ibrahim connaît bien le Niger puisqu’il y est né, dans l’est, du côté du Lac Tchad, d’un papa Toubou et d’une maman Béribéri. Il y a fait des études de philosophie. Sa passion pour le cinéma l’a plus tard amené à Dakar où il a assisté Ousmane Sembene et Pap Seck. Assistant de réalisation sur les plateaux des films «1ère nuit sur le trottoir» et «Fatou Kiné», il a ensuite amélioré sa technique du scénario avec Adama Drabo. En 2005, il a collaboré avec Abdramane Sissako au Mali, pour la réalisation du film «Bamako» qui a obtenu le Prix du Public au Festival Paris Cinéma. Le film «Fanta Fanga», sur lequel il avait travaillé, a obtenu le Prix du Jury 2009 au FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou). En 2010, c’est le réalisateur burkinabé Hébié Missa qu’il a assisté à Ouaga, pour le film «En attendant le vote des bêtes sauvages» qui obtiendra la Mention Spéciale Jury au FESPACO. Il connaît bien le milieu cinématographique malien. Dernièrement, il était sur les plateaux de «Faro», réalisé par Salif Traoré. Il termine en ce moment le tournage de «L’œil du Cyclone» au Burkina.
Ibrahim Moussa Hassan cherche encore des financements pour «la Parole aux Bellas». Une fois réalisé, il fera concourir ce documentaire dans des festivals spécialisés, afin que des télévisions en achètent les droits de diffusion et que les téléspectateurs puissent le regarder, sur le continent comme ailleurs. Nous souhaitons donc bonne chance à ce film qui sera une pierre de plus posée vers le respect des droits humains.
Françoise WASSERVOGEL
LE PROGRES HUMAIN EST UN DROIT DE TOUS…CE QUE JE PEUX DIRE A L ENDROIT DE L ESCLAVAGE CHEZ NOUS C EST QUE NOUS AVONS DES PREUVES QU IL EST ABOLI CHEZ NOUS AVANT LA COLONISATION D UNE MANIERE GENERALE MAIS EN TOUTE SOCIETE IL YA DES IRREDUCTIBLES…..IL N EST QU UN FAIT QUI APPARTIENT AUX PAGES SOMBRES DE L HISTOIRE DE L HUMANITE…UNE CONDITION HUMAINE CREEE PAR UNE VOLONTE HUMAINE ET ABANDONNEE PAR UNE LASSITUDE HUMAINE….ON N EST ESCLAVE QUE PAR CONTRAINTE ET QUAND CELLE SI N EST PLUS ,L ESCLAVAGE N A PLUS SA RAISON D ETRE..LE COMBLE C EST QU IL Y A DES ESCLAVES PSYCHOLOGIQUES QUI RETARDENT LEUR AFFRANCHISSEMENT PAR LEUR VOLONTE DE SE VICTIMISER OU PAR LA VOLONTE POLITIQUE DE CERTAINS SYSTEMES OU ORGANISMES N IMPORTE LESQUELS D INSTRUMENTALISER LE MALHEUR DE LEURS ANCETRES POUR DES FINS INAVOUEES OU PEU AVOUABLES MEME A DES SIECLES D INTERVALLE POUR EN FAIRE UN GAGNE PAIN EN DEHORS DU CHEMIN LOYAL DE LA REUSSITE..
POUR REVENIR AUX PREUVES DE L ABOLITION DE L ESCLAVAGE DANS LA REGION DE TOMBOUCTOU ,JE DIRAI QU AVANT LA COLONISATION IL Y AVAIT <<LES DEBES >>VILLAGES D ESCLAVES AFFRANCHIS SUR LES RIVES DU FAGUIBINE,DU KAMANGO,DU GOUBER,DU HORO,DU TELE,ENFIN DANS TOUTE LA ZONE LACUSTRE DE LA REGION DE TOMBOUCTOU…EN 1891 LES PEULH DE DIOURA ONT ENVAHIT LE <<DEBE>>DE INABAYDADJ DANS LE HORO PILLANT BIENS ET PRENANT DES OTAGES POUR DES FINS ESCLAVAGISTES..LES ANCIENS MAITRES ONT DECLARE LA GUERRE A DIOURA QU ILS ENVAHIRENT ET REVINRENT LIBERANT LES OTAGES QU ILS REMIRENT DANS LEURS DROITS…..LA RELATION QUI EXISTAIT EN CE MOMENT ENTRE LES ANCIENS MAITRES ET LES ANCIENS ESCLAVES N ETAIT D AUTRE QUE L ECHANGE…LES ANCIENS MAITRES ETAIENT ELEVEURS ET LES AUTRES AGRICULTEURS…LES PRODUITS D ELEVAGE ETAIENT ECHANGES CONTRE LES PRODUITS AGRICOLES SELON LA CONCEPTION DE CET ECHANGE SOUVENT TRES AMBIGU VU LES RELATIONS ENTRE LES DEUX GROUPEMENTS…DE CES RELATIONS IL EN RESTE ENCORE CAR DE NOS JOURS UN TOUAREG BLANC PEUT VENIR DEMANDER UNE PART DE RECOLTE A UN TOUAREG NOIR QUI N HESITERA PAS A DEMANDER UN MOUTON DE TABASKI OU DE PAPTEME A SON HOTE BREF…
AUJOURD HUI ENCORE, IL YA DES ESCLAVES QUI LE SONT DE LEUR PROPRE VOLONTE,ILS VONT CHEZ LE DESCENDANT DU MAITRE DE LEUR ANCETRE POUR LUI SERVIR DE MAIN D OEUVRE OU DE PARASITE DANS LE SEUL CAS OU CE DERNIER EST RICHE.LES ANCIENS MAITRES D ESCLAVES QUI SONT PAUVRES N ONT AUCUN ESCLAVE AUX ABORDS DE LEURS DEMEURES DE NOS JOURS ,,,ET QUI PEUT ME DEMENTIR?
IL EST CERTE QUE CHACUN QUELQUE SOIT SA NOBLESSE DE NOS JOURS S ABAISSE POUR SON INTERET MATERIEL…
AUJOURD HUI CEUX QUI FONT DES FORUMS ET CREENT DES ASSOCIATION CONTRE L ESCLAVAGE DOIVENT AIDER LES PERSONNES DEMUNIES QUI SE LANCENT DANS N IMPORTE QUELLE ACTIVITE CONTRE LEUR HONNEUR NOTAMMENT CES PERSONNES QUI FONT LE FAUX ESCLAVE CHEZ DES GENS A CAUSE DE LEUR RICHESSE ,LES VOLEURS QUI ENVAHISSENT LES PRISONS POUR AVOIR VOLE UN RIEN DU TOUT PARCE QU ILS SONT MISERABLES,LES PAUVRES FEMMES ABANDONNEES A LEUR SORT ET QUI NE VIVENT QU EN SE PROSTITUANT …<<ESCUSEZ MOI TERME>>……
EN CONCLUSION JE DIRAI QUE LES MAITRES D ESCLAVES NE VIVENT PLUS ET LES ESCLAVES AUSSI…S IL YA DES VOLONTES NOSTALGIQUES DE CE CRIME ODIEUX C EST SUREMENT CEUX QUI SPECULENT AUTOUR…J ESPERE QUE LES RETOMBEES DE CE FILM SERVIRONT A EPANOUIR OU AU MOINS APAISER LES SOUFFRANCES DE CEUX QUI ECONOMIQUEMENT N ARRIVENT PAS A SE PASSER DES DESCENDANTS DES MAITRES DE LEURS ANCETRES….
Attention au dernier paragraphe de cette publication; et si seulement on ne vivait pas du malheur des autres
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