Le collectif des exploitants maraichers et fruitiers de Koyan N’Golobala dans la commune urbaine de Niono a introduit une plainte contre la mairie de Niono. Il accuse le maire, Moriba Coulibaly, d’avoir vendu des parcelles illégalement. Cette plainte a été analysée par la justice de paix à compétence étendue de Niono. Le tribunal a tranché l’affaire dans son audience du vendredi 7 février en donnant raison à la mairie de Niono.
Dans L’Indépendant du 21 novembre dernier, nous titrions ” litige foncier à Koyan N’Golobala dans la commune urbaine de Niono: le collectif des exploitants maraichers et fruitiers accuse le maire de vendre des parcelles illégalement “. Après cette publication, le maire de Niono, Moriba Coulibaly a réagi dans L’Indépendant du 25 novembre en livrant sa version des faits. Cette affaire a été tranchée par le tribunal de Niono en charge du dossier. Il a donné raison à la mairie et a débouté le collectif.
Pour comprendre cet épisode, il est nécessaire de faire un bref rappel des faits. Le collectif a introduit une plainte en date du 13 novembre 2013 contre le maire de Niono, Moriaba Coulibaly. Il l’accusait notamment d’avoir vendu illégalement des parcelles de 48 hectares leur appartenant. Dans cette même plainte, le collectif affirme que le directeur de zone de l’Office du Niger à Niono leur a adressé une lettre. Selon le collectif, cette lettre manque de cohérence et de vérité.
En réponse à cette sortie, le maire de Niono, Moriba Couliabaly a tenu à éclairer la lanterne de l’opinion. Selon lui, c’est par la lettre n°286/DRUH-SEG du 11 août 2012 que le directeur régional de l’Urbanisme et de l’habitat de Ségou a accordé à la mairie de Niono l’autorisation préalable de lotir la parcelle située à Koyan N’Golobala. Cette lettre résulte de la lettre d’attribution du PDG de l’Office du Niger. Pour le maire, jusqu’au 11 octobre dernier, date de l’autorisation préalable de lotir la parcelle, aucune plainte n’a été enregistrée. A le croire, c’est à partir de cette période que des problèmes ont commencé à surgir entre lui et le préfet du cercle qui délivrait des permis d’occuper dans la ville auxquels Moriba Coulibaly s’était opposé.
De son côté, le préfet du cercle de Niono a dénoncé les attributions faites par le maire sans son accord. Une rencontre convoquée par le gouverneur de région de Ségou de l’époque, Boureima Seyba a permis de désamorcer la crise. Le chef de l’exécutif a invité le maire de la commune urbaine de Niono à régulariser le dossier en saisissant les domaines. Toutes choses que Moriba Coulibaly a respectées en impliquant tous les services techniques en la matière. Ce qui a abouti à la création des titres fonciers 186, 187, 188 et 189 pour la mairie de Niono. Ainsi par la lettre n°0717/GRS-CAB du 7 août 2013, le gouverneur de Ségou accorda au maire de Niono l’autorisation définitive de morcellement. C’est seulement après tous ces faits qu’intervient la plainte des maraichers et jardiniers en date du 13 novembre 2013. Selon Moriba Coulibaly, 35 familles qui font partie de ce collectif ont été dédommagées conformément à la loi en la matière. Les motivations des autres agitateurs sont à rechercher dans la manipulation du préfet et le candidat malheureux aux dernières législatives, Djadje Bâ, renchérit-il. Moriba Coulibaly a fustigé le comportement du préfet Seydou Traoré qui ne cesse de remonter la population contre lui.
Moussa Sidibé