L’Islam : Une menace sur la démocratie en Afrique

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Source d’une  méchanceté gratuite, l’islam l’est au Mali : «Si le Noir se convertit, il accède à la liberté. Le Noir devenu musulman n’est plus un esclave, mais un égal du musulman comme du blanc ; en même temps, il se sent supérieur à ses frères de race. L’islam est en quelque sorte un investissement culturel et financier».

Selon la Division chargée des affaires religieuses du ministère de l’administration territoriale, le Mali comptait en 1996 ; 8363 mosquées, 263 médersas ,406 églises et 220 temples.

Cependant, L’Inter de Bamako a pu recenser 996 mosquées en 2010 dans la ville de Bamako avec ses 69 quartiers  repartis entre six (6) communes. Les lieux de cultes ont pignon sur rue.

La religion occupe une place dans la vie de millions de personnes. Le terme islam est chargé de sens. Pour un musulman, il signifie «soumission », «abandon» à Allah ou «engagement» envers lui, d’après un historien, il exprime le sentiment le plus profond de ceux qui ont prêté l’oreille à la prédication de Mahomet.

Musulman veut dire celui qui suit l’islam. Plus de 900 millions de musulmans sur la planète, ce qui place l’islam au rang de seconde religion, après l’église catholique par le nombre.

L’islam est peut être la grande religion qui se propage le plus vite dans le monde, puisqu’elle gagne particulièrement du terrain en Afrique et en Occident. Pour les musulmans, l’islam a pour livre sacré le Coran. Il a été transmis au prophète Mohamed  par Dieu au VIIe siècle de notre  ère.

 

Introduction de l’islam en Afrique

Au Sud du Sahara, l’islam a d’abord été introduit par les marchands berbères qui ont développé les grandes routes commerciales en aménageant les oasis. Ils faisaient des échanges avec les populations subsahariennes qui troquaient leur or contre des tissus et des armes de fer du Maghreb.

Au début, les marchands musulmans installaient leurs comptoirs à l’extérieur des villes animistes, comme dans le Ghana (Wagadou) vers le IX- X ème siècle. Leur prospérité suscita la convoitise des tribus musulmanes nomades au genre de vie austère. Au nom d’une reforme de la société, elles décrétèrent la guerre sainte contre les animistes.

Cascades de guerres saintes

Si les  souverains et les notables des grands royaumes de la savane : Empire du Mali, Songhaï et du Kanem embrassèrent un islam fortement teinté d’animisme, les populations rurales sous leur domination continuèrent de pratiquer la religion traditionnelle (les cultes bamanan et peul).

C’est pourquoi les grands mouvements politiques dans la région prendront l’aspect de guerres saintes balayant le Sahel du Sénégal au Tchad, visant surtout à reprendre en main le sentiment religieux et à reformer des sociétés tentées de retomber dans l’ancienne religion des villages.

Après les almoravides destructeurs de l’empire animiste de Ghana (XIème siècle), surgit la dynastie des Askia. Son fondateur Mohamed Sylla, était le chef de l’armée de Sonni Ali, l’empereur de Gao. Il avait commis l’erreur d’abandonner une foi sunnite déjà vacillante pour embrasser le kharidjisme, un mouvement hérétique aux yeux des musulmans orthodoxes, qui choisirent de s’appuyer sur un croyant à la rigueur toute militaire.

Peu après sa prise du pouvoir, Mohamed Sylla devenu Askia Mohamed, revint d’un pèlerinage à la Mecque avec le titre de calife (représentant de l’islam) pour le Soudan. Son rôle fut autant culturel que militaire, et c’est sous son impulsion que Tombouctou devint célèbre par ses lettrés à partir du XVIe siècle.

L’âge d’or du Soudan sombre avec l’expédition envoyée par le sultan marocain El Mansour en 1591 et l’extension du commerce européen sur les côtes de Guinée qui ruinent les échanges à travers le désert. Le seul grand commerce du Nord au Sud, et qui affecte tout particulièrement la région du Tchad, est maintenant celui des captifs. Les pouvoirs qui s’installeront seront des royaumes et des sultanats esclavagistes.

A l’aube du XIXème siècle, un mouvement de reforme surgit chez les pasteurs peuls du Gobir (nord du Nigeria) et les populations opprimées du pays haoussa. Son initiateur est Ousmane Dan Fodio (1754-1817), un toucouleur initié à la confrérie Qadriya. Il estimait que les paroles du prophète devaient inspirer tous les actes des croyants. Il décréta la guerre sainte contre les pouvoirs corrompus et établit un pouvoir rigoriste qui s’étendit aux pays voisins, unifiant dans un même mouvement Peuls et Haoussa. Mais ses fils se déchirèrent dans des querelles de succession.

A la même époque, un mouvement religieux d’inspiration similaire surgit dans le delta intérieur du Niger chez les Peuls du Macina. Son leader, Amadou Hamady Boubou, appelé Cheikou Amadou, se dégagea de l’emprise des animistes de Ségou. Il décréta à son tour la guerre sainte en 1818 et institua un Etat théocratique dont les institutions démocratiques comportaient un exécutif de trois dirigeants (Cheikou Amadou et deux conseillers) et un conseil de 40 membres (des faits mis en exécution maintenant par Cheick Modibo Diarra et Dioncounda Traoré avec son conseil d’Etat). Il fit raser la grande mosquée de Djenné, trop ostentatoire à ses yeux, et continua de guerroyer contre les animistes bambaras.

Le dernier grand réformateur du Soudan, actuel Mali, fut El Hadj Omar Tall. Originaire du Fouta Toro, dans la vallée du fleuve Sénégal, il était membre de la Tidjanya, une confrérie moins formelle et plus mystique que la Qadriya. Ses adversaires sont aussi les pouvoirs animistes de la région, le Kaarta et le royaume bambara de Ségou, et de nouveaux venus, les Français.

Contraint de se retirer devant ces derniers à Médine en 1857, il parvint à réduire les royaumes de Ségou et du Macina mais disparut mystérieusement près de Bandiagara à l’entrée du pays dogon en 1864.

Installée au Soudan (Mali) et au Sahara, la France pratiqua une politique musulmane bienveillante, initiée par Napoléon III en Algérie, exempte du prosélytisme chrétien pratiqué en Afrique australe et centrale. Ce partage des tâches dans la conversion des animistes satisfait les responsables  religieux orthodoxes, dont le modérateur (la France) était censé permettre une colonisation sans heurts. La France fut aidée en cela par les religieux (Cheick Omar Tall,  Amadou Cheikou). Les Britanniques firent de même dans le nord du Nigeria en s’appuyant sur la communauté haoussa et peul.

 

Conséquences

L’islam et le christianisme présentent un visage fascinant de modernité, avec l’introduction d’une nourriture nouvelle (riz, maïs) au détriment du mil, fonio et du sorgho, de nouvelles modes d’habillements (ensemble veste cravate, robe, jupes) l’appartenance à une communauté universelle avec des lieux de cultes impressionnants (mosquées, églises) et des moyens de communications modernes pour la transmission des prêches (télévision, radio, internet).

 

D’où vient l’argent qui sert à  construire les mosquées ?

D’où vient l’argent qui sert à construire les mosquées, à créer et à animer les instituts coraniques, à soutenir les partis intégristes ? Qui inonde le Haut Conseil islamique du Mali d’éditions du Coran, de cassettes de prière ? Qui a offert des écoles coraniques et des mosquées aux musulmans du Nigeria, du Tchad, de la Guinée, du Mali ? Qui a soutenu financièrement l’expansion du Front islamique du salut en Algérie (FIS), du Mouvement de la tendance islamique en Tunisie ? Qui finance l’intégrisme musulman ? Ou plutôt, comme disent les spécialistes, «l’islamisme radical».

Les spécialistes le définissent comme «la forme politico- religieuse que revêt l’orthodoxie musulmane  confrontée aux problèmes de la modernité». Depuis l’arrivée au pouvoir des Ayatollahs, c’est vers l’Iran et l’intégrisme chiite et le Qatar que des soupçons pèseraient. Leur discours sur la révolution islamique   tend vers un activisme militant, voire  une véritable organisation terroriste, car les intégristes n’ont jamais manqué d’apporter leur soutien verbal aux mouvements islamistes radicaux, et parce qu’on ne prête qu’aux riches, les Ayatollahs iraniens sont les premiers financiers d’un islam radical en Afrique.

En France, la DST a consacré en 1978, un rapport d’une soixantaine de pages à «L’Iran, inspirateur de l’intégrisme actif en Europe». Dans ce document confidentiel, les policiers du contre espionnage français, aidés par des spécialistes chiites, décrivent une «offensive iranienne à l’échelle mondiale» et dressent un tableau très documenté des «réseaux dormants» iraniens sur le territoire français.

En 2000, la CIA  a enquêté sur le terrorisme dans le Sahara : cas du GSPC (Groupe salafiste de prédilection pour le combat) algérien et ses ramifications. Il ressort des conclusions que l’islam a conquis des positions dominantes en Afrique à travers des sectes, faisant partout reculer le christianisme et l’animisme. Le développement d’un islamisme radical et intolérant, nourri de fondamentalisme et de populisme, fait peser une menace sur la démocratie.

«Dans le processus d’islamisation progressive de l’Afrique de l’ouest, qui dure du XI au XVIème, on comprend souvent mal comment l’islam, religion de nomades blancs, s’est imposée aux princes et aux commerçants sédentaires noirs qui en étaient les ennemis naturels. Selon Robert et Marianne Cornevin, ces derniers ont davantage été séduits par les vêtements et les chevaux des marchands musulmans ou par les succès militaires des almoravides que par le dogme du Dieu unique».

Amy SANOGO

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7 COMMENTAIRES

  1. l’islam tel qu’il etait pratiqué au Mali il y a encore trés peu de temps ,ne presente aucun risque .Le danger vient des salafistes islamiques radicaux qui font une lecture du Coran qui leur est propre mais qui n’a rien à voir avec la réalité . 😥

  2. L’Islam, religion de nomades arabes s’est imposé en Afrique noire et sédentaire essentiellement par la force et pour échapper à l’esclavage (un musulman ne pouvant -théoriquement- pas réduire en esclavage un autre musulman).
    C’est la première colonisation qui a déstructuré nos sociètés traditionnelles noires africaines. C’est une forme colonisation qui perdure encore de nos jours notamment via les financements (HCI) des pays arabes (Arabie souadite, qatar…) et via les mouvements intégristes qui sévissent au Nord du pays qui sont également financés par ces pays arabes.

    La décolonisation de l’Afrique noire est loin d’être achevée.

  3. Cet article n’a de valeur que l’histoire qu’elle nous conte sur l’intégration de l’Islam en Afrique…..

  4. La version Africaine de la democratie ne vaut pas mieux que la dictature. 😆 Les porteurs d’uniforme continue à faire peur aux paisibles citoyens, les médias sont acquis à la cause de son “Execellence” et de ses potes, nos chers ministres; la fonction publique ou les appels d’offres sont reservés aux proches de ces ministres et col.
    Alors s’il vous plait, NE ME PARLEZ-PAS DE MENACE SUR LA DEMOCRATIE.

    Nous avons perdu tous nos répères. Qui sommes-nous au final??? Pro-occidentaux, musulmans (je veux dire arabe), Chretiens, animistes??? Une chose est sûre, nous ne pouvons être comparé à nos dignes ancêtres.
    GOD SAVE AFRICA

  5. Tout le monde a sa réligion, les musulmans ont pour religion l’islam, les démocrates ont pour réligion la démocratie, que tout le monde défend sa réligion 😆 😀

  6. Bien sur que l’islam est une menace pour la démocratie. On ne peu pas gouverner en associant religion et politique. l’islam imposerait son idéologie ce qui va contre la démocratie. Je respect chaque religion,mais on doit faire la part des choses et aller dans le sans du bien d’un peuple et dans le droit de la libèrté d’expression et de pensée de chacun.

    • Il ne faut pas confondre Islam et la compréhension qu’en font des terroristes ou des impérialistes. Le Ku Klux Klan, l’Apartheid, la Ségrégation au USA, le Nazisme, l’IRA, etc se revendiquaient du christianisme…

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