L’insécurité, un problème aujourd’hui qui nous tarabuste tous, le territoire malien offre-t-il le havre de paix qu’on lui connaissait d’antan et qui était de renommée. Le fléau de l’insécurité est en train de prendre l’ampleur de jour en jour.
Dans la partie septentrionale du pays les groupes armés qui apparaissent et disparaissent empêchent certains de nos frères d’avoir la quiétude et la tranquillité requises pour vaquer à leurs préoccupations. Au point qu’on ne sait plus à quel saint se vouer, la nébuleuse n’ayant aucun visage. A certains endroits on court le risque d’une situation où personne ne fera plus confiance en son voisin, où tout le monde sera suspecté. A cause de l’insécurité, les voleurs des engins à deux roues ne se comptent plus, leur nombre accroit de façon exponentielle, on ne sait plus qui est voleurs ou qui ne l’est pas. Mais faut-il dire, que cela est dû principalement à la superbe négligence de nos autorités ?
Le citoyen doit s’interroger et demander des comptes sur les obligations de l’Etat en contrepartie des impôts qu’il paie pour qu’il lui assure sa sécurité. Il est indéniable que nous ne pouvons nous développer dans l’insécurité. Quand sa sécurité n’est pas assurée, le peuple a tendance à croire que les gouvernants ne se soucient pas de son sort. C’est en cela que certains groupes essayent de justifier la naissance des groupes d’auto-défense.
A un niveau plus restreint il n’est pas exclu de voir que certains usent de cette pratique qui consiste à brûler vif les voleurs pris la main dans le sac, autrement à se rendre justice par ce qu’on a l’habitude d’appeler l’article 320 du code de la rue. Il y a lieu de croire au retour de cette pratique à Bamako. Car il y a seulement quelques semaines à Lafiabougou, un malfrat n’a pas échappé à la sentence populaire du brûlé vif. La victime serait l’auteur d’un homicide volontaire. Un citoyen libre qui mène une vie exemplaire a été victime de ce voleur.
Aujourd’hui la population est vraiment perplexe si certains porteurs d’uniformes sont acolytes des individus mal intentionnés, la semaine dernière un garde national a été arrêté pour le vol d’une moto djakarta à côté du lycée Beydi Konandji à quelques centaines mettre du ministère de la défense. Pour cela les hautes autorités de l’Etat sont interpellées, qui doivent procéder à des enquêtes de moralité avant leurs recrutements. Doivent être mis sous le drapeau des hommes honnêtes intègres, patriotes. Mais au lieu de cela, on nous donne l’occasion de voir des porteurs d’uniformes, simplement parce qu’ils sont des fils à papa qui n’ont aucun respect pour la patrie. Ils le deviennent juste pour le salaire.
Mamadou D Traoré