Dans nos dernières parutions, nous avons mentionné que l’opérateur économique Bazoumana Fofana déplore l’insalubrité de la Grande Mosquée de Bamako en général et ses toilettes en particulier. Et ses détracteurs l’accusent d’être l’auteur de cette insalubrité. Pour mettre la lumière sur cette affaire, Bazoumana Fofana a écrit aux autorités compétentes à travers une lettre d’information dans laquelle il expose les faits.
Dans cette lettre Bazoumana Fofana, opérateur économique de son état rappelle aux autorités l’injustice qu’il subit aujourd’hui face à l’insalubrité de la Grande Mosquée et ses toilettes. Il déplore l’incompétence des gestionnaires de ladite mosquée et leur manque de stratégies afin d’avoir les ressources financières en faisant face aux besoins inhérents de son assainissement.
Pour bien comprendre et assimiler cette situation, il est noble de faire un œil sur l’histoire même de la construction de la grande mosquée de Bamako qui est un don de l’Arabie Saoudite construite dans les années 1974. Après la construction, c’est le Grand Imam de Médine qui est venu à Bamako pour son inauguration. Pour l’unité des musulmans et aussi la bonne gestion de la Grande Mosquée, Bazoumana Fofana est l’un des précurseurs, de la création en 1976, de l’Association malienne pour l’unité et le progrès de l’islam (AMUPI) qui rassemblait les ‘’Wahhabites, lesnon Wahhabites et le Soufi c’est-à-dire ceux pratiquant la confrérie Tidianiya’’.
Alors, on sait que la construction d’une telle grande mosquée est une belle chose, mais le gros travail reste bien entendu son assainissement. Compris cela, pour maintenir ce joyaux architectural musulman comme il faut, il y a eu la mise en place du premier bureau du Conseil d’administration islamique, composé de 14 personnes, sous la présidence d’El hadji Oumar Ly, premier Gouverneur malien après l’indépendance et non moins à l’époque le président de l’AMUPI.
L’objectif de ce bureau était de prendre à bras le corps toute la gestion de la Grande Mosquée afin qu’elle puisse rester enviable pour tout le monde. Pour ce faire, Bazoumana Fofana qui avait les expériences à travers ses différents voyages à travers le monde, a demandé au Conseil d’administration, dont lui-même était membre, d’approcher les autorités de l’époque pour qu’elles leur donnent tout l’artisanat afin qu’ils l’aménagent et que les recettes qui y proviennent puissent assurer les charges de la Mosquée.
Une fois que l’espace au coté sud de la grande mosquée a été attribuée par les autorités de l’époqueàla mosquée, il fallait la construire et l’aménager. D’où l’idée de la construction de l’artisanat. Manque de fond, c’est l’expérience de Bazoumana qui a permis àl’Arabité saoudite d’accepter le financement d’une partie de l’artisanat. Et ces magasins construits de l’artisanat couvraient entièrement les entretiens de la mosquée à l’époque.
En effet, un autre problème est survenu. Parce que la partie non construite était devenue un lieu de passage, exposé à toutes sortes d’insalubrité et de désagréments, devenu ainsi le quartier général de bandits de tous genres (drogués, malfrats).Pour faire face à cette préoccupation, l’opérateur économique Bazoumana Fofana a eu le contrat de bail avec le Conseil d’administration, pour occuper le reste du terrain en construisant 12 magasins dont le cout s’élève à 92 885 443 de francs CFA. A travers son contrat de bail, Bazoumana Fofana donne chaque mois la somme convenue dans le contrat aux gestionnaires de la grande mosquée. En plus de cela, croyant dont il est, fait d’autres dons à la grande mosquée afin que ce lieu saint puisse rester dans la prospérité. « Tout ce que j‘ai fais, je l‘ai fait à cause de Dieu et non pour autre chose », nous a affirmé Bazoumana Fofana.
Par ailleurs, au dire de Bazoumana Fofana, c’est l’Imam de la Grande Mosquée de Bamako en la personne de Koké Kallé et son équipe qui ne jouent pas leur rôle pour assainir ce lieu saint de l’islam. « Ils ne font que me critiquer et m’accuser comme étant la cause de l’insalubrité de la Grande Mosquée et de ses toilettes, sous prétexte que je gagne beaucoup d’argent sur l’annexe que j’ai construit en bail », a-t-il révélé. Et pourtant, si nous analysons les choses cette accusation ne tient pas la route. Bazoumana Fofana a construit l’annexe 2 en contrat de bail pour sauver ce lieu à l’époque contre les bandits tous azimuts et non pour prendre en charge l’assainissement de la Grande Mosquée qui ne l’incombe pas.
M.L. KONE