“Non à l’indépendance, à l’autonomie, au fédéralisme !” : Plusieurs milliers de Bamakois ont marché, hier

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Bamako a marché hier pour dire : -Non à l’Azawad -Non à l’indépendance -Non à l’autonomie •Non au fédéralisme
Grande marche à Bamako contre l’autonomie ou le fédéralisme du Nord Mali

La mobilisation était monstre hier après-midi au centre ville de Bamako. Répondant massivement à l’appel de plus d’une quarantaine d’organisations de la société civile, les Bamakois sont sortis massivement pour battre le pavé hier 25 septembre 2014. Durant 1h30, de 16 heures à 18 heures, les marcheurs qui sont partis de la Place de la Liberté, en face de la mairie centrale, pour joindre le Monument de l’Indépendance en passant par le Boulevard de l’Indépendance ont scandé des slogans suivants: “sauvons le Mali, non à l’indépendance, non à l’autonomie, non au fédéralisme”; “Le Mali Un et Indivisible”; etc.. Vous l’avez compris, la marche visait à dire NON à l’indépendance, à l’autonomie ou au fédéralisme que certains groupes armés réclament pour les régions du nord.

Ladite marche a créé un embouteillage qui a paralysé la circulation plusieurs heures durant. Mais il n’y a eu aucun incident majeur ou d’accidents notables.

 

Au devant des marcheurs, de fortes personnalités étaient également descendus dans la rue: les deux Ministres de la Justice (Mohamed Bathily) et des Affaires religieuses (Thierno Hamady Oumar Hass Diallo) étaient très visibles, le premier a même prononcé un discours; les députés et opposants politiques comme Soumaïla Cissé et Mahamadou Hawa Gassama ont eux aussi battu le pavé; les leaders religieux Mahmoud Dicko et Ousmane Madani Haïdara, entouré de nombreux jeunes de l’association Ujmma étaient également très visibles.

 

Pour la petite histoire, l’organisation de cette marche a été financée par le prêcheur Ousmane Madani Haïdara, qui a affirmé avoir “tout payé de sa poche” et qu’il n’y a eu “l’apport d’aucun politicien”.

 

Dans une déclaration publiée avant la marche d’hier, les organisateurs ont indiqué qu’au moment où l’Unité nationale et l’intégrité territoriale de la Nation sont plus que jamais menacées, le plus important n’est pas de s’abriter derrière une gloire ou de s’assurer des regards du peuple. Ce qui compte, selon eux, c’est le Mali et la conscience du peuple malien en sa capacité de la résistance et de progrès.

 

Pour rappel, c’est à l’initiative du coordinateur du Groupement des Leaders Spirituels Musulmans (Glsm), Chérif Ousmane Madani Haidara, que les associations suivantes se sont mobilisées pour la marche d’hier:  l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (Untm), la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (Cstm), la Coordination des Associations et Organisations Féminines du Mali (Cafo), le Conseil National de la Société Civile, (Cnsc), le Conseil National des Jeunes (Cnj) du Mali, le Groupement Spirituel des Leaders Musulmans (Gslm), le Haut Conseil Islamique du Mali (Hci), l’Union des Jeunes Musulmans du Mali (Ujmma), l’Église Catholique, l’Église Protestante, la plate-forme de Cadres et leaders Kel Tamasheq, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (Hcme), le Syndicat National des Commerçants Détaillants du Mali (Synacodem), le Groupe Privot Droit et Citoyenneté (Gpdc), AlKarama; etc…

Moussa TOURÉ

 

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