Nombreuses sont aujourd”hui nos soeurs qui sont réticentes à avoir beaucoup de maternités.
Les survivances de la famille ancienne se noient de plus en plus dans les eaux de l”émancipation féminine. Les communautés maliennes accordent la considération suprême à la femme qui donne la vie. Être mère est un facteur socio-psychologique essentiel. Et les populations ont une conception religieuse de l”enfantc”est un don de Dieu et chaque enfant naît avec sa chance. La majorité des épouses :
sont convaincues que tout dans cette vie tient au destin. Elles ne contrôlent donc pas leur maternité en se disant que les enfants constituent d”ailleurs autant de bras valides pour la famille. Ainsi beaucoup de nos soeurs procréent et se soucient peu de leurs devoirs d”éducation, de santé, de nourriture à l”égard de leur progéniture. Ces charges incombent au mari, le chef de famille.
Mais les progrès de la communication et les facilités de voyager ont ouvert des horizons nouveaux. L”idéal de confort familial dans nos familles a subi l”impact du vécu d”ailleurs. La belle vie est possible si les revenus de la famille couvrent les besoins à hauteur de souhait. Le choix est vite fait. La famille nombreuse entraîne plus de dépenses. Alors moins d”enfants égal moins de frais et plus de confort matériel. Depuis quelques décennies, cette idée fait du chemin dans les familles. Avec l”évolution actuelle du monde, les mentalités changent. "La femme moderne" choisit de faire peu d”enfants. Ce n’est pas un refus, soutiennent-elles. Elles choisissent de limiter les problèmes sociaux. Il faut pouvoir assurer le minimum de confort à un enfant pour son épanouissement social. Les épouses sont de plus en plus soucieuses d”une vie familiale agréable.
L”exemple de Harama Dia est éloquent. Après 10 ans de mariage elle n”a fait que deux maternités. Cette employée dans un service de la place est décidée à ne plus avoir d”enfant. "Je crois que j”ai eu ma dose, car travailler et s”occuper des enfants n”est pas chose aisée", avoue-t-elle. Notre interlocutrice a peur de tomber enceinte. Elle vit des grossesses toujours accompagnées de complications. "J”ai toujours accouché par césarienne", confesse Harama qui est persuadée de pouvoir offrir à ses deux enfants une bonne éducation pour leur assurer un avenir meilleur.
Contrairement à Harama, Sadio Traoré, une jeune cadre de l”administration soutient que l”enfant est un cadeau de Dieu. Donc la femme ne doit pas refuser d”en faire. Elle est consciente que la femme affronte des problèmes de santé durant sa grossesse. Elle sait aussi que nous vivons dans une société de plus en plus individualiste. Ce n”était pas le cas dans un passé récent. Donc faire de nombreux enfants dans le monde actuel n”apporte que des ennuis.
Les arguments de Oumou Touré mettent en exergue l”irresponsabilité de certains maris qui fuient les charges des enfants. "C”est très dur d”assumer toute seule la responsabilité des enfants", explique-t-elle. Elle ajoute que de nombreuses femmes ont vécu le calvaire après avoir été victimes de l”inconscience de leurs conjoints. La progressiste Oumou invite les femmes à une prise de conscience immédiate. Elle soutient que les épouses sont les premières victimes de la famille nombreuse. Toutefois les raisons de ne pas faire beaucoup d”enfants diffèrent selon les femmes. La plupart de nos interlocutrices insistent sur les avantages de l”espacement des naissances, aussi bien pour les enfants que pour toute la famille.
Maris plus sensibles. Les épouses ne semblent plus seules face aux problèmes de maternité. Les maris sont devenus plus sensibles aux conséquences des nombreux accouchements sur la mère et le foyer conjugal. Ainsi Issa Togo, ingénieur dans une société de la place, trouve que l”indice de la fécondité est très élevée au Mali. Il estime qu”une femme qui fait de nombreuses maternités, surtout rapprochées, court de grands risques. "On entend toujours à la télé et à la radio qu”une femme meurt toutes les 3 heures des suites des complications de la grossesse et de l”accouchement. Cette situation nécessite l”adoption et l”application de stratégies d”intervention efficaces", dit-il. L”ingénieur Togo est partisan de l”espacement des naissances pour le bien de son épouse. Il invite tous les maris à la bonne compréhension pour le bonheur de leur foyer.
Tout comme Togo, Oumar Coulibaly soutient qu”il ne s”opposera pas à la volonté de sa femme d”opter pour la planification familiale. "J”ai l”habitude d”évoquer le sujet avec mon épouse. Après 15 ans de mariage, nous n”avons que deux enfants. Le cadet a juste 6 mois", conclut Oumar avec le sourire.
La famille nombreuse garde encore des défenseurs comme N”tji Diarra marchand de volaille au marché d”Hamdallaye. Il proclame haut et fort que tant qu”il sera sain, il fera des enfants. Il pense que l”idée de planifier la maternité nous vient de l”Occident et qu”elle est contraire à nos réalités. "L”occident est en train de nous détruire. Tantôt c”est la lutte contre l”excision, tantôt l”espacement de la maternité. Bientôt, ils nous dicteront nos conduites. Si nous ne faisons pas attention, nous allons à l”acculturation. Heureusement que les voix discordantes ne sont pas nombreuses. Et personne ne peut arrêter le progrès. En effet, aujourd”hui citadines ou rurales, les femmes ont accès aux méthodes contraceptives. Elles sont la garantie du sourire pérenne dans tous les foyers.
Mariam A. TRAORÉ
COMMENT GARDER SON CALME ?
Que vous viviez une situation de stress professionnel, que vous vous preniez le bec avec votre conjoint ou que votre enfant fasse une colère, il est bien difficile de rester calme quand tout s”agite autour de vous, et en vous !
On se calme !
Votre vie est rythmée par des moments plus ou moins stressants, plus ou moins heureux et plus ou moins prévus. Pour y faire face, il faut apprendre à se maîtriser, à doser ses émotions, ses réactions, et ne pas craquer dès qu”un obstacle s”annonce sur votre passage.
Ainsi, que vous soyez coincé dans un embouteillage ou au bord de la crise de nerf parce que vos enfants hurlent depuis une heure, la solution n”est pas de vous mettre à hurler à votre tour.
Quelques conseils pour rester calme quand vous avez l”impression que le ciel va vous tomber sur la tête : prenez déjà le temps de respirer profondément avant de dire et de faire quoi que ce soit.
Puis essayez d”être le plus objectif possible : analysez la gravité de la situation, pensez aux ressources que vous avez pour affronter le problème, et donc aux solutions que vous adopterez pour le résoudre. Si vous arrivez à faire cela, vous êtes déjà sur la bonne voie.
Faites-vous aider !
Pensez aussi à la relaxation qui peut vous permettre d”apprendre à retrouver votre calme en toutes circonstances. Il existe un grand nombre de techniques très variées, en groupe ou en individuel, chez soi, au travail, ou dans un cours spécialisé. Respiration, étirements et travail sur les sensations corporelles font partie des exercices types en relaxation qui changeront votre manière d”appréhender et de gérer les événements difficiles.
Soyez réalistes, car vous n”êtes ni Superman, ni Wonderwoman et si un problème vous dépasse, pensez à faire appel à quelqu”un d”extérieur. C”est en reconnaissant vos limites, en partageant cet obstacle avec d”autres que vous vous en sortirez mieux la prochaine fois. Relativisez aussi vos erreurs et les difficultés que vous rencontrez, elles font partie de la vie.
Si, toutefois, vous éprouvez de réelles difficultés à vous détendre et vous sentez souvent angoissé, pensez à consulter un spécialiste.
Calme et qualité de vie
Il est bon parfois de s”emporter un peu, cela peut vous permettre d”obtenir ce que vous voulez, mais sachez aussi vous contrôler et garder votre calme, cela vous apportera une qualité de vie bien meilleure. Surtout dans un monde où tout est rapide, où le silence est rare et où il peut être difficile de trouver un moment de tranquillité.
N”oubliez pas que la panique mène à la panique, alors optez plutôt pour l”attitude zen ! Vous verrez que cela servira à votre bonheur et à celui des gens qui vous entourent.