L’invité du 30e numéro du forum de la presse, le Président du Haut Conseil Islamique du Mali, l’Imam Mahmoud Dicko, s’est prononcé, le mardi 8 août dernier, à la Maison de la presse, sur le projet de révision constitutionnelle en cours et la mission de bons offices qu’il a conduit dans les Régions du Nord. Principalement, à Kidal.
La révision constitutionnelle initiée par le Président IBK pour mieux l’adapter aux nouvelles réalités du pays a soulevé des mouvements de contestations majoritairement animés par les leaders des partis politiques de l’opposition, des activistes et le chroniqueur Mohamed Bathily dit Ras Bath.
Adulé ces derniers temps par des jeunes, le chroniqueur Ras Bath est devenu un problème. Du moins, aux yeux de certains citoyens. Cela, du fait des campagnes qu’il mène sa contre le projet de la révision constitutionnelle.
A ce propos, l’Imam Mahmoud Dicko est sans ambages. Pour lui, «il n’y a pas de problème Ras Bath au Mali mais plutôt de malaises sociaux ».
Interrogé sur la position des Religieux dans le cadre de la révision constitutionnelle, le Président du HCIM a dit ceci : «Les Religieux n’ont aucune position et ne défendent aucun camp…».
Pour L’Imam Dicko, l’opposition est dans son rôle républicain de contestation et personne ne peut leur reprocher quoi que ce soit. C’est la démocratie.
Conscients de leur rôle dans la vie sociale du pays, il a affirme que les Religieux doivent se tenir a l’écart de la scène politique. «Tant que la stabilité du pays n’est pas menacée, les Religieux ne doivent pas parler », a-t-il indique.
S’agissant de la mission de bons offices qu’il a conduit dans les Régions du Nord ; précisément, à Kidal, pour le retour de l’Administration et des FAMA, le Président du Haut Conseil Islamique du Mali, El hadj Mahmoud Dicko, s’est montré tout à fait optimiste. A l’en croire, la CMA a montré toute sa disponibilité à faciliter le retour de l’Etat dans la Région de Kidal. Aussi, il a estimé que l’Etat doit parler et négocier avec tous les fils de la nation pour amener la confiance.
«Il y a un problème interne entre les communautés, notamment les Imghads et les Ifogas, auquel il faut trouver une solution », a préconisé l’émissaire qui a reconnu que l’application de l’Accord demeure une nécessité.
Sous un ton confiant, malgré les soubresauts dans lesquels se trouve le pays, Mahmoud Dicko conclura que le Mali peut «tanguer mais ne chavirera jamais».
Ousmane MORBA