Le 26e numéro du forum de la presse recevait le mardi 08 Août dans salle de conférence de la maison de la presse, l’imam Mahamoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique et non moins Président de la Commission de bons offices chargée de discuter avec les groupes armés. Trois points étaient au cœur des échanges, la visite de la commission à Kidal, le projet de révision de la Constitution et la question Ras Bath.
L’imam Mahamoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique et non moins Président de la Commission de bons offices a expliqué les raisons de la mise en place de la commission de bons offices. La commission a pour objectif de dialoguer avec les différents protagonistes de la crise. C’est dans ce contexte que la commission a effectué une visite à Kidal le 27 juillet dernier pour rencontrer et échanger avec les notabilités de la région. Au cours de ladite rencontre, les notabilités de la région se sont dites favorables au retour de l’Etat à Kidal. Elles ont toute fois suggéré quelques préalables au retour de l’Etat qui seront discutés à un autre niveau, a précisé l’Imam Dicko. Sur la question de Iyad Ag Aghali, l’Imam Dicko répond sèchement « je n’ai pas rencontré Iyad, je ne lui ai pas envoyé d’émissaires et lui aussi ne m’a pas envoyé d’émissaires. J’ai toute fois discuté avec des personnes sensées proches de lui ». Concernant la révision constitutionnelle, l’Imam Dicko dira que le haut conseil a été invité à l’Assemblée Nationale pour une séance d’écoute sur ledit projet. Selon lui, il n’y’a pas quelques choses dans le nouveau projet qui jurent avec nos valeurs religieuses et sociétales. Toutefois, les choses sont en train de prendre une tournure inquiétante qui doit pousser le Président de la République à revoir sa copie. Sur la question Ras Bath, l’Imam Mahamoud Dicko se veut très clair « il n’y’a pas un phénomène Ras Bath, c’est une personne qui cherche la vérité ». Lequel ajoutera que Ras bath n’a rien dit de mal qui puisse être un problème. Chacun a le droit de dire son opinion en respectant les lois du Pays. « Si, il a dit quelque chose qui ne va pas, il faut tout simplement le recadrer », a-t-il souligné. Il faut cesser de diaboliser le monsieur, c’est notre fils avant tout, a martelé l’Imam Dicko. Sur les propos « incendiaires » tenus dans la grande mosquée lors de la rencontre des religieux, l’Imam Dicko a présenté ses excuses à toutes les personnes dont ces propos ont choqué.
A noter que la commission de bons offices est composée de 7 personnes.
Abdrahamane Sissoko