Courant semaine écoulée, l’imam Mahmoud Dicko a pris la parole lors d’un rassemblement dont il était l’initiateur. En cette circonstance, il a fait une série de déclarations qui dominent l’actualité en ce moment au Mali. Pour certains observateurs de la scène politique malienne, il s’agit juste d’une démonstration de force de plus de la part de l’imam Dicko, pour continuer à faire peur au régime. En tout cas, quoiqu’il advienne, notre pays a plus que jamais besoin d’accalmie. Et ce, au bonheur de tous.
Le samedi 29 février 2020, au Palais de la culture de Bamako, l’imam Mahmoud Dicko entretenait son assistance. Il a certes tenu beaucoup de propos cohérents et qui prennent en compte la préoccupation des Maliens, notamment la situation de l’école et la précision qu’il a faite en disant que le Mali est un pays d’islam et qu’il ne saurait être question de nous l’imposer par la force.
Mais qu’à cela ne tienne ! Notre cher grand et respecté imam a failli se laisser emporter par la colère. Sinon, comment ose-t-il dire aux Maliens de sortir qui le peuvent, avec des pierres ou des bâtons ? Malgré l’estime que nous avons pour lui, il nous plait de rappeler que notre pays n’a pas besoin d’une ébullition du front social en ce moment. Nous en souffrons déjà.
Oui, le Mali, qui demeure notre bien en commun, a plus que jamais besoin de voir unis l’ensemble de ses filles et fils autour d’un idéal meilleur. Tout pour dire que les Maliens de Kayes à Kidal doivent faire preuve de sagesse et de retenue. Nous ne devons, en aucun cas, accepter d’engager la violence comme arme pour résoudre nos problèmes.
Ce que nous pensons (à propos de la crise scolaire) est que l’imam Mahmoud Dicko doit inviter les différentes parties autour d’un dialogue sincère aboutissant à un dénouement heureux. C’est ainsi qu’il servira de la plus belle des manières à son pays, qu’il aime si bien certainement.
Ensemble main dans la main, nous relèverons le défi.
A.Touré